Le ministre des Sports et des Loisirs, El hadj Daouda Azoupiou, a rencontré, le jeudi 14 mai 2020 au stade du 4-Août de Ouagadougou, les journalistes sportifs pour échanger avec eux sur le processus de renouvellement des fédérations suspendu il y a un peu plus d’un mois, à cause de la pandémie du coronavirus. Il a demandé aux hommes de médias de sortir le grand jeu dans le traitement de l’information afin que les élections se passent dans les règles de l’art.
Le conseil des ministres en sa séance du mercredi 13 mai dernier a donné le feu vert au département des sports et des loisirs pour la reprise, à partir du 27 mai prochain, du processus de renouvellement des fédérations sportives qui avait été suspendu à cause du COVID-19. Le ministre des Sports, Daouda Azoupiou, a jugé nécessaire de convier les journalistes sportifs, hier 14 mai 2020, pour un « échange franc » afin qu’ils jouent un rôle en cette période électorale. El hadj Azoupiou, pour les élections à venir, a avoué jouer la carte de la neutralité. « Je ne descendrai pas dans l’arène pour accompagner un candidat », a-t-il dit, expliquant que ce même message a été communiqué à ses collaborateurs. Il a souhaité que la presse en fasse de même, pour une égalité de chance à tous les candidats dans leurs médias respectifs.
« Nous avons échangé dans la fraternité parce que les journalistes sportifs constituent des partenaires privilégiés dans la construction de notre sport au Burkina Faso. Donc échanger avec eux est tout à fait normal parce qu’ils ont de l’expérience. Ce sont des gens qui ont vécu plusieurs échéances au Burkina Faso et qui connaissent les expériences à travers le monde », a expliqué le ministre des Sports.
Plusieurs sujets ont fait l’objet d’échanges entre le ministre en charge des sports et les journalistes sportifs. Certains d’entre eux ont déploré le nombre élevé de fédérations (33) au Burkina Faso. En réponse, Daouda Azoupiou a indiqué qu’au pays des Hommes intègres, les associations se constituent librement sur la base de textes, au ministère de l’Administration territoriale même si son département a son mot à dire. Ainsi, de nombreuses fédérations, a-t-il déploré, sont exclusivement dépendantes de la subvention du ministère des Sports. « Il faut travailler à faire une sélection des fédérations devant bénéficier de la subvention. Il peut exister 100 fédérations mais nous ne sommes pas obligés de toutes les financer », a affirmé Daouda Azoupiou qui a également jugé important d’amener les fédérations à trouver d’autres sources de financement que l’Etat.
Echanges fructueux
A l’issue de la rencontre, il s’est dit très satisfait des échanges parce que l’expérience des uns et des autres a montré que la concertation avec les journalistes avait sa raison d’être. « Nous attendons leur apport parce que ce sont généralement les journalistes qui portent l’information à la connaissance de l’opinion. Par moments, quand elle est un peu biaisée, cela crée des problèmes. Quand c’est dit dans les règles de l’art, cela participe à construire. Ils m’ont rassuré de leur appui, de leur accompagnement pour qu’ensemble au soir du 30 septembre, nous puissions célébrer ce succès qui fera la grandeur de notre pays », a-t-il espéré. Du côté du département des sports, toutes les dispositions ont été prises, selon M. Azoupiou, pour que tout se passe dans de bonnes conditions.
« Au niveau des textes, nous avons élaboré une directive et un chronogramme pour accompagner la mise en place de ce processus. Nous avons eu des échanges fructueux avec l’ensemble des fédérations qui ont adhéré à l’esprit des textes qui ont été élaborés », a expliqué Daouda Azoupiou. Pour la mise en œuvre du processus, le ministère des Sports effectuera une série de formations à l’endroit des acteurs afin qu’ils puissent s’approprier les contenus, mais également à l’endroit d’autres partenaires pour réussir la conjugaison des efforts.
Le processus de renouvellement des 33 fédérations sportives s’effectuera dans l’intervalle du 27 mai au 30 septembre 2020.