Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés ( CISC ) rejette la version du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Fada, Judicaël Kadeba, selon laquelle, les 12 victimes feraient partie de 25 personnes interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai 2020 à Tanwalbougou. Ceux-ci seraient suspectées de fait de terrorisme et auraient trouvé la mort dans les cellules ou elles étaient détenues.
Cette version du procureur n’est pas partagée par le CICS. Elle donne sa version des faits. Selon elle, une quarantaine de personnes auraient été arrêtées le 11 mai 2020 dans une mosquée de Tanwalbougou et au marché de Pentchangou par des gendarmes.
Selon toujours le collectif, la plupart des personnes arrêtées auraient été torturées et exécutées le même jour (11 mai). « 12 corps dans un état de dégradation, emballer dans des sachets plastique auraient été déposés à la morgue de l’hôpital de Fada N’gourma, puis enterrés dans une fosse commune » a déploré le Collectif.
Le CICS reste extrêmement préoccupé par le sort des autres personnes interpellées le 11 mai, car elles sont toujours entre les mains des forces de l’ordre. Le Collectif appel à ce que les pays alliés du Burkina dénoncent ces crimes et que la justice internationale soit saisie.
« Une enquête a été ouverte et est conduite par des éléments de la Brigade de recherche de la gendarmerie de Fada N’Gourma », a pour sa part indiqué, le procureur de Fada dans un communiqué.
Cet incident n’est pas le premier du genre. Le 15 juillet 2019, 11 personnes détenues dans les locaux de l’unité anti-drogue de la police ont trouvé la mort dans les mêmes locaux à Ouagadougou.