Initialement prévue pour le 11 mai, la rentrée des classes d’examen a été reportée au 1er juin 2020. Pour l’opposition politique, ce report cache l’incapacité du pouvoir. C’était lors de son point de presse hebdomadaire, ce mardi 12 mai 2020.
Pour le président de l’Autre Burkina/Parti pour le socialisme et la refondation (L’Autre Burkina/PSR) l’Etat burkinabè n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Au lieu, selon lui, que ce soit le gouvernement qui imprime le rythme à suivre par les citoyens, ce sont les citoyens qui, par la rue, les réseaux sociaux et les émissions interactives, imposent leur volonté. « Un tel Etat impuissant représente un danger pour tout le peuple, parce qu’en cas de situation de catastrophe naturelle, sanitaire, de conflit généralisé ou d’invasion ennemis, les citoyens seront abandonnés à leur propre sort ».
La seconde observation du Dr Zoubga est qu’à cause « des contre-vérités répétées » du gouvernement dans la gestion du Coronavirus, la majorité des citoyens ne croit plus en l’existence de la maladie. « C’est extrêmement dangereux parce qu’une négligence des gestes barrières peut faire resurgir la maladie », a-t-il prévenu.
Enfin, pour l’opposition, le tâtonnement et les incohérences juridiques qui entourent les mesures causent d’énormes pertes aux entreprises, et peuvent susciter des procès contre l’Etat pour réparation de préjudices.
Comme tous les Burkinabè, l’opposition a appris que la reprise des cours pour les classes d’examen, initialement prévue pour le 11 mai, a été reportée au 1er juin 2020.
En vérité, selon Alain Zoubga, ce nouveau report cache l’incapacité du pouvoir MPP à négocier une trêve avec les partenaires sociaux. Il est indiqué de son avis que la réouverture des classes d’examen intervienne plus tôt, et qu’une décision définitive soit prise concernant les classes intermédiaires, après concertation avec tous les acteurs.
Pour éviter une année blanche, l’opposition politique préconise de réparer « les injustices commises sur le personnel de l’Education », notamment les coupures et suspensions de salaires, l’annulation de la mesure d’extension de l’IUTS, la reprise du dialogue avec les syndicats de l’Education, avec des gages de sincérité, l’implication de tous les acteurs concernés dans la recherche de solutions et le calcul des moyennes dans les classes intermédiaires sur la base de deux trimestres, quitte à prévoir une rentrée scolaire anticipée en septembre pour des cours de mise à niveau ou de rattrapage.