L’Afrique comptait, ce jeudi 7 mai, 52 175 cas confirmés de coronavirus. Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 2 024 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. L’Afrique du Sud et l’Egypte sont les deux pays les plus touchés, avec respectivement 7 808 et 7 588 cas recensés. Suivent le Maroc, l’Algérie, le Nigeria et le Ghana.
L’Afrique dépasse la barre des 2 000 morts
Le continent africain a dépassé aujourd’hui la barre symbolique des 2 000 personnes décédées des suites du Covid-19. L’Algérie est le pays le plus meurtri par l’épidémie de coronavirus et déplore 476 morts sur son territoire. L’Egypte déplore de son côté 469 décès, le Maroc en compte 183 et l’Afrique du Sud 153. Dans les bilans officiels, huit pays d’Afrique ne recensent pour l’instant aucune mort liée au coronavirus : la Centrafrique, le Rwanda, l’Ouganda, le Soudan du Sud, l’Erythrée, la Namibie, le Mozambique et le Lesotho.
Denis Sassou-Nguesso revient sur la crise de coronavirus au Congo
Dans un entretien accordé à RFI et France 24, le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso est revenu sur l’épidémie de coronavirus dans son pays. Selon le chef d’Etat, pas d’effondrement de l’économie congolaise en vue, malgré les restrictions de déplacements maintenues jusqu’au 15 mai et la chute drastique des cours du pétrole. « Notre Parlement vient d’approuver la réduction de moitié de notre budget, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé. Les économies reprendront, le pétrole remontera aussi », estime-t-il. Denis Sassou-Nguesso demande cependant une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.
Le président évoque également les différents traitements testés dans le pays, le remède malgache du Covid-Organics le protocole du professeur Raoult basé sur l’hydroxychloroquine notamment. « Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », a déclaré Denis Sassou-Nguesso.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien ici : Denis Sassou-Nguesso sur RFI: «Nous ne croyons pas à un effondrement de l’économie congolaise»
L’OMS met une nouvelle en garde contre le remède malgache
Lors d’une visioconférence de presse, la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé, le Dr Matshidiso Moeti, a rappelé à l’ordre les dirigeants africains tentés de promouvoir des remèdes traditionnels qui n’ont pas fait l’objet d’un essai clinique sérieux. « Nos gouvernements se sont engagés en 2000 à traiter les remèdes traditionnels comme les autres médicaments en les soumettant à des essais », a rappelé le Dr. Moeti. Ces derniers jours, plusieurs pays africains, dont la Guinée-Bissau, le Congo-Brazzaville et le Niger, ont annoncé avoir réceptionné des colis de Covid-Organics, la décoction malgache à base d’artemisia présentée comme un traitement contre le coronavirus. La responsable de l’OMS s’inquiète également des conséquences que pourrait avoir la promotion de cette boisson sur le respect des gestes barrières. « Vanter ce produit comme préventif pourrait faire croire à la population qu'ils n'ont pas besoin de respecter les autres mesures » telles que le lavage régulier des mains ou la distanciation sociale, a mis en garde le Dr Moeti.
Par ailleurs, le ministre de la Santé sud-africain, Zweli Mkhize, a de son côté annoncé qu’une équipe de scientifiques allait apporter son aide à Madagascar dans les recherches sur les effets du Covid-Organics sur le coronavirus. « Nous nous impliquons uniquement dans l’analyse scientifique de cette plante », indique le ministre sur son compte Twitter.
Assouplissement des mesures de confinement en Mauritanie
Le gouvernement mauritanien a annoncé, mercredi soir, un allégement des mesures de confinement contre le Covid-19. Le couvre-feu est réduit de deux heures à partir d’aujourd’hui : il sera donc en vigueur de 23h à 6h du matin. Les marchés rouvriront avec l'obligation d'un respect scrupuleux des mesures de distanciation sociale. Idem pour les restaurants : ils ne pourront pas recevoir de clients à l’intérieur. Les repas seront amenés à la porte. L’allégement des mesures préventives concerne également la reprise des prières du vendredi et un strict contrôle du nombre de personnes dans les mosquées, avec lavage des mains et port du masque obligatoires, et interdiction de tout contact physique entre les fidèles.... suite de l'article sur RFI