La semaine dernière le premier parti d’opposition est sortie pour attirer l’attention du gouvernement sur la persistance de l’insécurité dans le Sahel. Ce jeudi 7 mai 2020, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), s’est penché sur le cas de la région de l’Est, qui connaît depuis maintenant quatre ans le terrorisme. Non sans faire de propositions.
C’est une conférence de presse qui a essentiellement porté sur la situation socio-sécuritaire dans la partie Est du Burkina Faso. Le tenant du crachoir était,Ludovic Dramane Thiombiano, député UPC du Gourma et correspondant régional du parti dans ladite région. Pour le conférencier, il ne s’agit pas de dresser un bilan exhaustif de la gestion actuelle du pouvoir MPP dans la région, mais de porter un regard sur ce qui s’est passé, sur ce qui se passe et ce qui pourrait se passer, si rien n’est entrepris en matière sécuritaire et social, avant la fin des mois à venir. « La région de l’Est est un grenier de recettes pour l’Etat burkinabè. En matière de mines, d’agriculture, d’élevage, de pêche, de commerce, de tourisme, de culture, l’Est apporte beaucoup. Si bien que la laisser aux mains de groupes armés, c’est absolument périlleux. Aujourd’hui, ces performances sont en-deçà du potentiel de croissance du fait de la crise sécuritaire démesurée et brutale »a-t-il déploré.
Selon le député UPC, l’économie de la partie Est du pays s’est écroulée à cause de l’insécurité. La pandémie à Coronavirus, a-t-il indiqué, a obligé les dirigeants à décréter la fermeture de plusieurs marchés de la région. « Les acteurs économiques de la région sont en train de faire faillite. L’Etat d’urgence, le couvre-feu, et maintenant la pandémie, sont autant de fléaux qui se sont abattus sur nos pauvres commerçants », a affirmé le correspondant régional de l’UPC.
Pour faire face à la situation décrite plus haut, comme à ses habitudes, le premier partie d’opposition a fait des propositions au gouvernement. L’UPC préconise une opération « Ogapo» (Dénouement final), à travers laquelle les FDS et les volontaires de défense vont passer au peigne fin les 05 provinces de la région, pour les expurger des terroristes et des grands bandits qui les écument.La création d’un Centre de « déradicalisation ». Les experts et les populations cibles étant unanimes sur le fait que la plupart des attaques sont menées par des fils du Burkina. De ce fait, il faut,selon le parti du Lion,que l’Etat tende la main aux Burkinabè qui veulent sortir du bourbier terroriste. Le Centre de « déradicalisation » sera dirigé par des leaders religieux influents, des experts des sciences sociales et des officiers de l’armée. En outre, l’UPC propose La prise de mesures de relance économique et d’accompagnement social dans la région, un retour des agents et des symboles de l’Etat dans la partie est.