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L’agenda «africain» du président Macron chamboulé par la crise

Publié le jeudi 7 mai 2020  |  RFI
Mali:
© Autre presse par DR
Mali: 33 terroristes neutralisés à Mopti par la force Barkhane, (Macron)
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Le sommet Afrique-France reporté, la saison Africa 2020 décalée, le déplacement du président en Afrique du Sud et en Angola remis à plus tard… la crise du Covid-19 a largement impacté le calendrier africain d’Emmanuel Macron, qui fête ce jeudi le 3e anniversaire de son accession à l’Élysée. Pas de quoi néanmoins remettre en cause la trajectoire engagée à Ouagadougou. « Sur les fondamentaux, on garde le cap », assurent à RFI les conseillers diplomatiques du président français.

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Ce devait être l’année de l’Afrique en France. Tout avait été préparé en ce sens depuis de longs mois. Mais la crise du coronavirus est passée par là et l’Élysée a dû revoir une partie de sa stratégie. Si la saison culturelle Africa 2020 – qui devait initialement débuter le 1er juin – devrait être décalée de quelques mois et commencer avant la fin de l’année, le sommet Afrique-France – prévu du 4 au 6 juin à Bordeaux – n’est pas simplement reporté à 2021. En raison de la pandémie, « la teneur du projet » sera repensée, confie-t-on dans l’entourage du chef de l’État. Autre conséquence : le déplacement d’Emmanuel Macron en Afrique du Sud et Angola prévu pour la fin du mois de mai – et qui devait marquer une nouvelle étape de l’ouverture aux pays non francophones – est remis à plus tard.

Un cap maintenu mais des chantiers probablement retardés

Malgré ces impondérables, l’Élysée l’assure, il n’y aura « pas d’inflexion notable » sur la politique menée : « L’agenda de Ouagadougou reste la ligne directrice. » Sur tous les « fondamentaux », comme la fin annoncée du franc CFA, la restitution des biens culturels, l’ouverture des archives sur le Rwanda ou l’augmentation de l’aide publique au développement, le président entend « garder le cap ». Il compte également « accélérer sur certains marqueurs de la politique engagée », car la pandémie est venue conforter certains des choix opérés. Le rapprochement engagé avec plusieurs pays non francophones a porté ses fruits lors de l’initiative lancée pour lutter contre l’épidémie sur le continent. « Le président Kagame, le Premier ministre Abiy, le président Ramaphosa ont été des partenaires moteurs avec nous », explique l’un des conseillers d’Emmanuel Macron en référence au Rwanda, à l'Éthiopie et à l'Afrique du Sud. L’éducation et la santé, sur lesquelles la France s’est investie, ont également été « de bons marqueurs, de bonnes priorités, juge-t-on dans l’entourage du président, et il faut sans doute accélérer la manœuvre sur ces deux priorités ».
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