Koudougou - Plus de 200 étudiants de l’Université Norbert Zongo ont réclamé mercredi, le renouvellement de leurs bourses, suspendues depuis 8 mois par le centre national des bourses qui exige d’abord leurs inscriptions pédagogiques
A l’Université Norbert Zongo de Koudougou(100km, Centre-ouest), plus de 200 étudiants boursiers ne bénéficient plus d’allocations depuis septembre 2019, du fait que le Centre national de l’information, de l’Orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB) exige que les inscriptions pédagogiques se fassent avant de renouveler leurs bourses.
Réunis au sein d’un comité, ils ont estimé qu’au regard du retard des années académiques qui ne leur est pas imputable, cette condition ne saurait prévaloir.
Sans cette aide, ils ont dit être à la merci des locataires, éprouver des difficultés pour se restaurer, se payer des documents, photocopier les supports de cours et exposer à la précarité.
«Le retard du renouvellement des bourses constitue un multiplicateur du taux d’échec. On a l’impression d’être ignorés et oubliés », a regretté le porte-parole des étudiants boursiers, Abdoul Fatasse Congo.
C’est pourquoi, il a proposé au CIOSPB, compte tenu de l’aggravation du retard pour cause de Covid-19, de permettre aux étudiants concernés de renouveler leurs allocations avec les relevés de notes et l’attestation d’inscription de l’année précédente.
Il a suggéré également que si le retard persiste les années à venir, qu’il soit permis aux étudiants boursiers ayant juste un relevé de notes, de pouvoir renouveler l’aide.
Aussi, il a dénoncé le «refus catégorique » du CIOSPB de prolonger d’une année la bourse.
Etudiant en master 1 en mathématiques, M. Congo a expliqué qu’un étudiant boursier, s’il ne redouble pas, perçoit l’aide sociale pendant trois ans, ce qui correspond à la fin du cycle de licence.
« Malheureusement, avec les retards, il existe très rarement des promotions qui finissent dans cet intervalle de temps. Il est donc important d’accorder une année supplémentaire de la bourse », a-t-il dit.
Les étudiants ont interpelé le CIOSPB à faire un rétropédalage sur sa position et a invité l’Etat à s’assumer.
Faute de quoi, ils ont menacé de se mobiliser « sur le terrain » pour la satisfaction de leur requête.
En attendant, les étudiants boursiers ont exigé à ce que le CIOSPB ait une direction fonctionnelle à Koudougou, et que les étudiants de l’Université Norbert Zongo soient représentés dans le conseil d’administration, afin de mieux prendre en compte leur doléances.