Une délégation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a rendu visite à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur le processus électoral en cours.
L’opposition politique burkinabè veille au grain sur le déroulement du processus électoral. Dans ce sens, une délégation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a rendu visite, le jeudi 30 avril 2020 à Ouagadougou, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Conduite par son premier responsable, Zéphirin Diabré, l’équipe de l’opposition a indiqué que la rencontre s’inscrit dans une démarche de suivi du processus électoral.
«Lors de nos rencontres passées, il était prévu qu’en début mai, la CENI et son équipe puissent se déployer sur le terrain pour le démarrage des opérations d’enrôlement. Notre premier souci est de s’assurer si toutes les dispositions sont prises dans ce sens », a-t-il soutenu. Des échanges, a-t-il poursuivi, il ressort que quelques obstacles juridiques doivent être levés. Il s’agit notamment de la prise d’un décret par le gouvernement pour autoriser la reprise de l’opération, suspendue pour cause de coronavirus. Pour son effectivité, le CFOP a fait savoir qu’il ne ménagera aucun effort pour interpeller qui de droit à l’effet de lever cette mesure.
La rencontre a aussi été l’occasion pour aborder d’autres questions d’ordre logistique et matériel au niveau de la CENI. « Nous avons eu des informations sur les dispositions pratiques prises pour que ces opérations d’enrôlement ne soient pas une occasion spéciale de transmission du virus. Sur ce plan, nous sommes satisfaits de ce que nous avons entendu. Nous avons espoir parce que ces questions ne sont pas insurmontables car si l’autorisation est donnée, la CENI pourra faire son travail », a expliqué M. Diabré.
La situation sécuritaire n’a pas été occultée au cours des échanges. A ce propos, l’opposition dit être informée que la commission en charge des élections ait opté pour une démarche prudentielle en déployant ses équipes sur le terrain en fonction des appréciations des services de la sécurité. « Un calendrier nous a été communiqué et l’opération va commencer avec la province du Boulgou», a laissé entendre le CFOP. Nous pourrons respecter ce calendrier si la suspension de l’enrôlement est levée en début mai, a indiqué le président de la CENI, Newton Barry. Depuis la rencontre avec le chef de l’Etat il y a une semaine, a-t-il rassuré, la CENI a travaillé à être opérationnelle. Se prononçant sur les chances du respect de la date des élections, le CFOP a soutenu que pour l’instant, «rien n’empêche techniquement et juridiquement la tenue des scrutins à bonne date ».
C’est aussi l’avis du président de la CENI, Newton Hamed Barry. «Techniquement et juridiquement, rien n’empêche les élections de se tenir le 22 novembre », a-t-il dit. La CENI se dit prête à reprendre l’enrôlement dans ce mois de mai. « Nous avons répondu que depuis cette rencontre, la CENI a travaillé à être opérationnelle. Il faut simplement dé-suspendre le processus et la CENI se met en branle », a-t-il fait savoir.