Le Mouvement pour le peuple et le progrès(MPP) a réitéré mercredi lors d’un point de presse animé à son siège à Ouagadougou, son soutien à la ministre de la Santé et son équipe sous le feu des projecteurs ces derniers jours notamment sur la gestion du décès de la député Rose Marie Compaoré. « La ministre de la Santé et son équipe peuvent compter sur les politiques surtout sur le MPP. Nous allons les soutenir dans ce combat » a indiqué le président du MPP Simon Compaoré.
Polémiquer autour du décès de la député ne correspondant pas aux valeurs de la tradition burkinabè selon Simon Compaoré. « La disparition a été une triste nouvelle qui est tombée sur toutes nos têtes, opposition comme majorité. Nous avons adressé très tôt nos condoléances à son parti. Ça fait moins de 2 mois que c’est arrivé. Dans la tradition burkinabè, quand il y a des morts on doit observer beaucoup d’attention et du respect autour des morts. Ça a créé une situation difficile dans sa famille et nous notre objectif, c’est de faire que cette plaie soit pansée et ne rien faire d’autre pour remuer le couteau dans la plaie » a souligné Simon Compaoré. Pour lui, il y a beaucoup de voies de recours qui peuvent être utilisées aussi bien au niveau de l’administration qu’au niveau de la justice. « Notre ambition est celle-là. Il y a des structures qui peuvent être mises en branle pour statuer sur cette question » a-t-il conclu sur le sujet.
La question de la réouverture était également à l’ordre du jour. Sur ce point, Simon Compaoré s’est montré favorable à la requête de certains commerçants qui ont fait des mouvements d’humeur en début de semaine. « Nous sommes pour la réouverture des marchés et nous avons demandé une célérité dans le traitement parce que s’il n’y a pas de « tchop tchop », la vie s’arrête. Mais nous avons demandé de prendre des mesures pour ne pas que cela devienne un désordre organisé » indique-t-il.
La sécurité a été également abordée par le parti au pouvoir. Et parlant de sécurité dans son dernier rapport publié le 9 avril 2020, Human Rights Watch déclarait : « les forces de sécurité du Burkina Faso auraient exécuté 31 détenus dans la localité de Djibo, située dans le nord du pays. Ces hommes auraient été tués quelques heures à peine après avoir été arrêtés, alors qu’ils n’étaient pas armés, lors d’une opération antiterroriste gouvernementale. Les autorités burkinabè devraient immédiatement ouvrir une enquête impartiale sur ces meurtres et tenir les responsables pour comptables de leurs actes, quel que soit leur rang ». Déclaration que le président du MPP ne cautionne pas car dit-il « quand on tue 20, 30 militaires, ceux qui sont censés lutter pour les droits de l’homme ne disent rien. Mais quand on tue des personnes mal intentionnées, il y a des observations ». Et d’ajouter « il ne faut pas faire deux poids, deux mesures ». Le MPP a également traduit son souhait présidentielle 2020 se tienne à bonne date.