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Covid-19 : La CEDEAO appelle à ne pas oublier la lutte pour Zéro cas de paludisme

Publié le mardi 28 avril 2020  |  AIB
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le paludisme
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L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS, CEDEAO) appelé ses partenaires à ne pas oublier la lutte contre l’élimination du paludisme, dans un contexte où les regards sont focalisés sur le Covid-19 et où la suspension de l’aide américaine à l’OMS risque d’avoir un effet dévastateur en Afrique de l’Ouest.

Voici le communiqué de presse intégral



En ce jour, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) se joint au Partenariat Roll Back Malaria (RBM) pour mettre fin à la maladie, pour célébrer la Journée mondiale du paludisme 2020, sous le thème « Zéro palu, je m’engage ».

L’objectif de la Journée mondiale annuelle du paludisme, est de maintenir le paludisme en bonne place à l’agenda politique, de mobiliser des ressources supplémentaires et de donner aux communautés les moyens de s’approprier de plus en plus, la prévention et les soins en matière de paludisme.

Cette année, ces objectifs sont devenus particulièrement urgents compte tenu de la possibilité d’un détournement des ressources et de l’attention au profit de la pandémie du Covid-19 ainsi que de la menace imminente d’une réduction par les États-Unis, de son financement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS); ce qui aura un impact négatif majeur sur notre région.

En 2018, la dernière année complète pour laquelle des données sont actuellement disponibles, on estime à 228 millions, le nombre de cas de paludisme dans le monde. 93 % de ces cas se trouvaient en Afrique, et près de la moitié (48 %) en Afrique de l’Ouest.

Bien que notre région, la CEDEAO, ait enregistré une réduction des cas et des décès dus au paludisme de 6,6 % et 36 % respectivement entre 2010 et 2018, la situation reste critique puisque nous représentons la moitié de la charge mondiale du paludisme alors que nous ne constituons qu’un dixième de la population mondiale.

De plus, les taux élevés de mortalité maternelle pendant la grossesse et l’accouchement ainsi que des enfants de moins de 5 ans dans la région sont aggravés par l’incidence élevée du paludisme, car les femmes enceintes et les enfants sont les plus touchés.

L’OOAS se joint donc aux partenaires internationaux dans leurs efforts visant à promouvoir un monde sans paludisme d’ici 2030. Il est important que nous maintenions et améliorions les acquis récemment obtenus dans notre région de la CEDEAO, notamment une meilleure gestion des cas, une utilisation accrue des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée et une plus grande utilisation de la chimio-prophylaxie contre le paludisme saisonnier.

Le Cap-Vert est en bonne voie pour l’élimination du paludisme d’ici 2030, tandis que le Sénégal et la Gambie sont en voie de pré-élimination avec moins d’un cas pour 1000 habitants.

Ces dernières années, l’OOAS s’est portée en défenseuse de la cause de l’élimination du paludisme dans notre région. À titre illustratif, le paludisme a été l’un des principaux thèmes de la 20ème session de notre Assemblée ordinaire des ministres de la santé de la CEDEAO, qui s’est tenue l’année dernière à Cotonou et qui a décidé que les 15 États membres incluent dans leurs plans nationaux, un programme multisectoriel chiffré pour passer de la lutte contre le paludisme à sa pré-élimination.
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