L’examen d`un différend frontalier le Burkina Faso et le Niger par la Cour internationale de justice (CIJ) a débuté lundi lors d`audiences publiques à La Haye. Le ministre burkinabé de l`Administration territoriale, Jérôme Bougouma, qui conduit la délégation burkinabè, est monté au créneau ce lundi en accusant le Niger d`être revenu sur un engagement initial dans le cadre de négociations sur le tracé de la frontière.
«Habitués aux revirements de nos frères nigériens, nous préférons nous en remettre à la Cour», a ajouté, M. Bougouma, cité par l’Agence France presse. Ce différend, de son avis, n’est pas à sous-estimer car il complique la situation des citoyens à la frontière. Le ministre burkinabè de l’Administration territoriale a soutenu, d’après l’AFP, que les enjeux de souveraineté exacerbent trop souvent les passions. «Les problèmes liés au différend sont principalement administratifs, mais il peut également y avoir des problèmes lorsque, en toute bonne foi, des militaires du Burkina Faso patrouillent en territoire nigérien ou vice-versa», a confié le ministre Bougouma à l`agence lors d`une interruption de l`audience.
La contestation porte sur environ 375 km des 630 km de frontière que partagent les deux pays. Région désertique et semi-désertique, le nord de la zone litigieuse est peuplé principalement de nomades vivant de l`élevage. Dans la zone sud de la zone litigieuse les populations sont plutôt sédentaires et vivent de l`agriculture. Le Niger défendra sa position jeudi prochain.
