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Emmanuel Ouédraogo, SG du SAMAB repond à Maître Guy Hervé Kam: La justice ce n’est pas le domaine de l’activisme

Publié le mercredi 22 avril 2020  |  netafrique.net
Justice
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Justice : un pacte national pour un nouveau départ
Samedi 28 mars 2015. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les états généraux de la justice se sont achevés par la signature d`un pacte national pour le renouveau de la justice. Photo : Emmanuel Ouédraogo
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Tribunal de l’actualité de la Radio Wat FM a reçu ce mardi 21 avril 2020 le magistrat Emmanuel OUÉDRAOGO, SG du SAMAB dans l’affaire de « coupure de salaires des magistrats pour service non assuré ». Il a répondu aux questions des juges du tribunal de l’actualité sur les décisions du tribunal administratif de Ouagadougou. Nous vous proposons quelques unes de ses réponses.

« Nous avons une administration qui se fout des droits des citoyens… Maître Guy Hervé KAM dit que nous avons obtenu des preuves de façon illégale. Mais comment est-ce qu’ils ont obtenu le bulletin présenté au président du tribunal? S’ils estiment que nous avons obtenu les preuves de façon déloyale, qu’ils se défendent. Je ne rentrerai pas dans un débat futile. »

« La justice ce n’est pas le domaine de l’activisme. L’activisme a son domaine et la justice a son domaine. Quand on a une propension à avoir un activisme exacerbé qui prend le dessus sur la profession, on en arrive à des situations telles que l’on a vécu. Il faut qu’on apprenne à travailler à faire respecter l’institution judiciaire. »

« Quand on quitte de façon fracassante une salle d’audience on sort on se met devant les caméras et on traite les magistrats de mutins, ce discrédit que l’on porte sur une institution est une grave violation de serment de l’avocat qui doit respect aux tribunaux et aux cours. De toutes les façons nous aviserons…. La population a besoin d’être informée mais on ne va pas traiter les magistrats qui exercent leurs droits comme des militaires qui prennent des armes pour régler leurs problèmes. Vous ne pouvez pas imaginer le mal qui est attaché à de tels propos. Je profite de votre micro pour condamner fermement ces propos au nom de route la magistrature burkinabè. »

« L’exécutif continue à faire pression pour avoir la main mise sur l’institution judiciaire. Mais on ne peut pas tout mettre sous la place publique. »

« Il ne faudrait pas que l’opinion pense que les décisions de justice doivent aller dans leur sens. Les juges tranchent sur la base de faits et de droit. »

« Je peux comprendre que la défense dise qu’elle n’a pas eu assez de temps mais nous sommes face à une situation d’urgence. L’urgence est que des magistrats sont sur le point d’avoir des coupures sur des proportions dépassant plus de 50%, pouvant compromettre leur dignité alors que la voie judiciaire est ouverte pour traiter ce genre de dossier. C’est leur droit de se plaindre mais la justice requiert la sérénité dans l’exercice de sa profession. »
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