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L’ambassade de chine fait-elle une injonction aux médias burkinabè ?

Publié le lundi 20 avril 2020  |  Netafrique.net
L`ambassadeur
© Autre presse par DR
L`ambassadeur de la Chine au Burkina Faso, Li Jian
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Cette amitié que clame les Chinois pour justifier toute attitude mérite qu’on ouvre tôt l’œil et le bon devant cette tendance des Burkinabé à devenir des dindons de la farce d’une diplomatie à sens unique.
La dernière sortie de la diplomatie chinoise au Burkina en lien avec l’origine du virus Covid19 et de la culpabilité supposée de la Chine qui enfle dans l’opinion publique internationale, met mal à l’aise.
Ce qui surprend c’est cette interpellation aux médias burkinabé en des termes quelques peu outrageant qu’irrespectueux pour les professionnels des médias. Lisons les propos de l’ambassade :
« En ces moments critiques où la Chine et l’Afrique travaillent main dans la main pour vaincre le Covid19, nous espérons que nos amis burkinabé, surtout nos amis des médias, maintiendront leur professionnalisme en s’opposant à toute forme de rumeurs en diffusant des informations vraies, vérifiées et vérifiables. »
C’est à croire que :
– d’une part, les médias burkinabé ne sont mûrs et bien formés pour nécessiter ce cours de déontologie supplémentaire.
– d’autre part, on dit aux médias que ce débat sur l’origine chinoise et précisément de Wuhan du coronavirus évoquée par le prix Nobel de médecine et découvreur du VIH Sida, Pr Luc Montagner, est une fable qu’il faudrait s’en méfier. Une tentative de manipulation !
Comme quoi, pour l’ambassade de Chine cette question d’importance mondiale ne devrait pas préoccuper les médias burkinabé. C’est un sujet de conspiration Sinophobie occidentale.
Ils ( les médias) devraient fouetter d’autres chats, s’ils espèrent garder aux yeux des chinois leur professionnalisme.
En un mot, les journalistes doivent se faire un silence, un black-out, parce qu’ils, médias et Chine, sont des amis. Au nom de laquelle amitié, par ailleurs, la liberté et l’indépendance de la presse ainsi que les postulats du métier doivent s’effacer , être sacrifiés. Que c’est prétentieux et navrant!
Il est vrai que des visites ont été organisées pour bon nombre de professionnels des médias en Chine tout frais payé par la république de Chine.
Il faut avouer que les journalistes aimeraient parcourir le monde entier pour voir et comprendre d’autres réalités.
Ceci pour mieux faire leur métier.
Mais en allant en Chine ils n’entendent pas devenir par cela des « amis » de la Chine à qui on enjoint de faire telle chose et pas telle autre.
Le fait de se rendre en Chine devrait-il faire de ces derniers des obligés ou des scribes au service de l’influence Chinoise?
Pour une bourde s’en est une. Et elle parait d’une grossièreté déconcertante. Il est bon d’observer que les Chinois multiplient des comportements qui trahissent un hégémonisme aussi proche de l’impérialisme occidental combattu sur le continent par sa jeunesse. Hors, paradoxe, la Chine prétend être le rempart de l’exploitation occidentale des africains, le sauveur venu délivrer les peuples africains et particulièrement le peuple burkinabé du joug occidental. Pourtant l’enchaînement des évènements semble montrer un autre visage.
La Chine devrait revoir sa manière de mener son amitié avec le peuple burkinabé. La conscience africaine et celle du peuple burkinabé n’est plus celle d’il y a 100 ans.
Le temps est venu où les millards en prêts aux pauvres sans solvabilité, ne pourraient plus garantir une domination étrangère encore moins une quelconque nouvelle forme d’impérialisme.
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