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Coronavirus au Burkina Faso: L’opposition politique souhaite la réouverture des marchés à l’expiration de la décision

Publié le mercredi 15 avril 2020  |  Netafrique.net
Marché
© Autre presse par DR
Marché de la capitale burkinabè Ouagadougou
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Extrait du point de de presse du mardi 14 avril 2020 du Chef de file de l’Opposition Politique burkinabè (CFOP) animé par M. Eddie KOMBOIGO, Président du CDP ; et M. Yumanli LOMPO, Président du PNDS.

La crise du coronavirus a un impact certain sur les plans économiques et social ; et notamment dans les domaines de l’Education et le Commerce. A travers un communiqué du Ministre chargé de l’Education nationale, nous avons appris que la reprise des cours a été repoussée au 28 avril prochain. Beaucoup de parents d’élèves s’inquiètent de cette annonce, puisque nous sommes toujours en pleine crise sanitaire.
Comme solution, le ministère envisagerait la distribution de cache-nez et de savons achetés à plusieurs milliards.
Cette décision unilatérale ne nous semble pas judicieuse. Pour nous, la meilleure solution, c’est celle qui aura été arrêtée de commun accord avec tous les acteurs (Ministère de la Santé, enseignants, parents d’élèves, élèves majeurs, responsables d’établissements, …)
Il faut éviter de sauter dans l’inconnu avec l’avenir des enfants. Rouvrir les écoles demande des garanties suffisantes quant à la sécurité et la santé des enseignants et des élèves. En tout état de cause, s’il y a reprise, il faudra privilégier les classes d’examen où il y a plus d’urgence.
Concernant les marchés, l’Opposition politique estime qu’il faudra les rouvrir à l’expiration de la décision, avec des mesures strictes de sécurité sanitaire : Filtrage des entrées, lavages obligatoires de mains, port de masques, contrôles de température, équipe de veille, police d’hygiène, espacement obligatoires, ….
Il le faut parce que notre pays n’a pas les moyens d’une fermeture prolongée des marchés. La plupart des citoyens vivent au jour le jour, et leur priver de leur pitance quotidienne reviendrait à créer un problème aussi grave que le coronavirus.
Chers amis de la presse,
La crise sécuritaire continue de faire des ravages dans notre pays. Il est clair que le terrorisme fait plus de morts que le coronavirus dans notre pays. Les dernières attaques en date sont celle contre le détachement militaire de Sollé ayant fait 5 morts, et celle contre le détachement de Djibo et une unité de la Gendarmerie, ayant occasionné la mort d’un militaire. Les médias ont aussi fait cas de l’assassinat d’un agent de sécurité sur l’axe Pama-Fada. Les attaques contre les civiles, elles, sont très récurrentes.
Face à ces attaques barbares, nos braves Forces de défense et de sécurité opposent une vigoureuse riposte. C’était le cas, par exemple, lors de l’attaque de Djibo où six terroristes ont été neutralisés.
Les civils contribuent grandement à la défense de la mère patrie, y compris à travers les volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Malheureusement, ces derniers sont devenus des cibles privilégiés des terroristes.
Où est donc passé le Premier ministre ? Où est donc passé le ministre de la Défense ? Leur silence inquiète le vaillant peuple burkinabè.
C’est pourquoi l’Opposition politique demande une meilleure protection des VDP, non seulement de la part de l’Etat central, mais aussi de la part des collectivités territoriales dont ils relèvent, et des communautés dont ils font partie.
L’Opposition politique appelle à une solution diplomatique par la négociation plutôt que de continuer dans un errements orgueilleux qui endeuille chaque jour nos compatriotes.
Enfin, la saison pluvieuse approche à grands pas, et il n’y a toujours pas de solution pour les 800.000 déplacés internes qui ont fui leurs champs et abandonné tout derrière eux. Une famine est à craindre. C’est pourquoi l’Opposition demande au Gouvernement et aux amis du Burkina d’agir à temps, pour sauver des vies.
Pour notre part, nous apporterons toujours un maillon à la chaine de solidarité, et nous-nous ferons le porte-voix des populations victimes d’attaques.
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