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Gestion de la crise du coronavirus au Burkina Faso: « Il est urgent que s’impose une nouvelle politique de santé qui va privilégier un investissement massif » (Luc Adolphe Tiao)

Publié le vendredi 10 avril 2020  |  netafrique.net
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© aOuaga.com par A.O
Service national pour le développement : le Premier ministre lance les activités des 30 ans
Jeudi 21 août 2014. Ouagadougou. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a lancé les activités commémoratives des 30 ans du Service national pour le développement (SND)
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La crise du COVID-19 induit une nouvelle vision de la politique sanitaire. Quand bien la santé est souvent reconnue comme une priorité, elle n’a jamais bénéficié d’un budget qui soit à la hauteur des attentes des populations. Les politiques budgétaires imposées par les institutions de Bretton Woods ne permettent pas à nos gouvernements de dégager un budget conséquent pour assurer la santé des populations.
Le monde s’est presque arrêtée aujourd’hui à cause de cet ennemi invisible qui a mis à genoux les économies des nations mêmes les riches. Jamais dans l’histoire récente des États-unis, un fléau n’avait provoqué en un temps si peu, autant de morts d’hommes et de femmes. La super puissance se trouve désemparée et désarmée face à la pandémie.
C’est donc dire que nous avons l’obligation d’anticiper et d’innover dans notre politique sanitaire sans attendre de regarder ce que font les autres. S’il est vrai que l’argent est le nerf de guerre, en matière de santé, la volonté politique est encore plus importante.Regardez un petit pays à qui l’on a imposé pendant des années des embargos draconiens et qui aujourd’hui vole au secours de pays beaucoup plus riches. Je veux parler de Cuba. Depuis longtemps que l’on parlait de l’efficacité et de la performance du système de santé à Cuba depuis Fidèle Castro, on mesure maintenant sa réalité.
Pour le Burkina qui se voit aujourd’hui obligé de consacrer des centaines de milliards pour faire face au COVID-19, il est urgent que s’impose une nouvelle politique de santé qui va privilégier un investissement massif en termes d’infrastructures, d’équipements, de formation et de recherche. Le tout indexé sur un accroissement substantiel du pourcentage du PIB affecté à la santé. Qui sait, le COVID-19 n’annonce-t-il pas dans le futur d’autres épidémies encore plus virulentes ?
Mais l’investissement à lui seul ne suffit pas, s’il n’ya pas un profond changement de mentalité et de comportement au sein de la population. L’hygiène dans ce sens, doit devenir un axe prioritaire de la politique de santé et même d’environnement. Les populations devraient développer des réflexes qui les protègent systématiquement des microbes et des virus. C’est pourquoi, il faut faire de l’éducation sanitaire et des campagnes de sensibilisation une option prioritaire de notre politique de santé. Dès le bas âge, l’éducation à la santé doit être encouragée. Les asiatiques nous donnent des leçons sur cette discipline communautaire quand il s ‘agit de préserver la santé.

Luc Adolphe Tiao
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