Terrassé depuis des années par le terrorisme, le Burkina Faso fait face à un nouveau mal: le coronavirus. Le pays se voit contraindre entre deux feux, tous deux ennemis du développement. Que faut-il faire?
Le Burkina Faso est l’un des pays du Sahel les plus touchés par le terrorisme. Depuis 2015, la situation ne fait que s’empirer dans cette région du monde. Plusieurs régions ont échappé au contrôle du gouvernement qui ne cesse de multiplier ses efforts dans l’espoir de vaincre le terrorisme. Des offensives à l’instar d’« Otapuanu » ont été lancées à maintes reprises, mais la situation semble toujours au « statu quo ». Des attaques meurtrières déchirent presqu’au quotidien le pays, faisant plusieurs morts.
Depuis 2015, près de 780 000 déplacés ont dû fuir leurs foyers à cause des violences. La région de Béni a enregistré plus de 200 000 déplacés en dépit de la présence des forces de l’ordre qui s’imposent à toute attaque terroriste. La population vit sous le coup de la psychose et la panique se répand progressivement dans les régions. Même si l’Etat assure avoir le contrôle de la situation, les populations craignent pour leur vie.