Les populations doivent « éviter à notre pays l’effondrement entre les mains des usurpateurs du MPP », PITJ

Publié le mercredi 1 avril 2020 | minute.bf

© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le PITJ fait sa rentrée
Jeudi 30 mars 2017. Ouagadougou. Le Parti pour l`indépendance, le travail et la justice (PITJ) a fait sa rentrée politique à travers une déclaration lue par son secrétaire général Soumane Touré

Ceci est une déclaration du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ). Le parti informe du report pour cause de la pandémie du Covid-19, de sa rentrée politique qui se tient chaque 30 mars. Le parti de Soumane Touré invite les travailleurs et le peuple à observer les mesures sanitaires pour briser les chaines de transmission, mais « ils doivent se préparer à la lutte face à l’incapacité des usurpateurs du MPP à assurer l’intégrité du territoire… »

A tous les organes de presse, aux femmes et aux hommes de média,

Le PITJ a le regret de vous confirmer le report de sa cérémonie de rentrée politique du 30 Mars 2020, pour les raisons de sécurité sanitaire due à la pandémie du Coronavirus.

C’est le 30 mars 2007 que nous avons convenu avec les organes de presse de ce RDV annuel. Pendant 12 ans, sans discontinuer grâce à votre accompagnement, le PITJ a pu donner sa lecture et ses analyses de l’évolution politique de notre pays. Tout en dénonçant les dérives, notre parti a toujours fait des propositions légales et pacifiques pour la consolidation de la république, de l’unité nationale, de la démocratie de la bonne gouvernance et du progrès. Le PITJ vous est reconnaissant de votre soutien qui lui a permis de jouer son rôle constitutionnel d’information et d’éducation du peuple.

Le PITJ se souvient comme cette année qu’en 1958, une pandémie similaire appelée grippe asiatique avait frappé le monde, faisant des millions de morts. En France, les gouvernements avaient tardé à prendre la mesure du drame, l’institut pasteur et l’institut Mérieux eux-mêmes s’étaient planté face à l’ampleur du drame.

Les territoires d’Outre-Mer c’est-à-dire nos pays qui étaient sous domination coloniale avaient été abandonnés à eux-mêmes et en Haute-Volta, c’est le centre Muraz et le corps des infirmiers des grandes endémies , qui dans un dénuement total, s’étaient démenés comme de beaux diables, les désinfectants et l’alcool même vinrent à manquer et les services de douane mirent à leur disposition les stocks d’alcool frelaté qu’ils avaient saisi. Les populations de l’Ouest ont appelé cette grippe « Yougou Yougou » (friperie en dioula) et une subtilité de langage même est apparue pour annoncer le décès de personnes âgées, on disait : « il n’a pas supporté son rhume ».

A y regarder de près, les populations avaient bien identifié et situé le mal, en disant « Yougou Yougou », ils faisaient allusion aux premiers ballots de friperie qui nous arrivaient de France, qui étaient l’épicentre de la pandémie pour nos populations africaines.

Le PITJ se souvient également que c’est dans le contexte de cette pandémie de la grippe asiatique que traitreusement, furent opérés deux coups d’État qui ont marqué et continuent d’impacter nos vies et celle de notre peuple. C’est la tentative de coup d’État du Morho Naba pour instaurer une monarchie constitutionnelle et le coup d’État du général de Gaulle, qui a liquidé la constitution démocratique de 1946, pour y substituer la constitution bonapartiste de 1958, qui a encore court en France et dans nos pays.

Le PITJ invite les hommes et les femmes de médias, les travailleurs et le peuple durant cette période de confinement à élever leur réflexion et à prendre conscience de leurs responsabilités patriotique et citoyenne pour agir à la fin de la pandémie et éviter à notre pays l’effondrement entre les mains des usurpateurs du MPP.

Bien que le pays soit dans des crises multiformes et graves, sécuritaires, de gouvernance, etc., les usurpateurs du MPP et l’opposition qui a complètement failli, ne songeaient qu’à organiser des élections, illégales et illégitimes pour justifier leur prédation du pays. Ils prétendaient qu’il fallait coûte que coûte organiser ces élections pour éviter un vide juridique.

La pandémie du Coronavirus les a obligés à mettre un bémol.

La situation de crise multiforme dans laquelle notre pays était avant la pandémie à laquelle viendra s’ajouter une crise financière et économique annoncée par le FMI et la Banque Mondiale autoriseront-elles l’organisation d’un faux scrutin présidentiel et législatif ? Le vide juridique que les usurpateurs du MPP craignent est donc garanti en fin de cette année 2020.

Le PITJ invite les travailleurs et le peuple à observer les mesures sanitaires pour briser les chaines de transmission, mais ils doivent se préparer à la lutte face à l’incapacité des usurpateurs du MPP à assurer l’intégrité du territoire, la cohésion nationale, la sécurité des personnes et des biens, la justice, la bonne gouvernance et la démocratie et éviter que le pays ne sombre entre leurs mains.

Vive le Burkina Faso république démocratique et laïc,

Vive le peuple burkinabé,

Vive le PITJ,

La lutte continue.

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