Un atelier de restitution des résultats de l’évaluation à mi-parcours couvrant la période du 15 juin au 14 septembre 2012 du Projet de réponse d’urgence à la crise alimentaire au Burkina Faso (Projet BFA 121) et de renforcement des capacités des acteurs dudit projet, s’est ouvert le 4 octobre 2012 à Léo, chef-lieu de la province de la Sissili, dans la région du Centre-Ouest. Organisé par Diakonia/Burkina Faso, cet atelier de deux jours visait à évaluer à mi-chemin la mise en œuvre du Projet BFA 121 à l’aune de critères référentiels (effectivité, efficacité, efficience…) afin de trouver des pistes pour optimiser les interventions humanitaires pour la suite (phase 2 : 15 septembre à décembre 2012) du forum de l’alliance ACT Burkina.
« Mesurer le degré de réalisation des activités prévues et expliquer les écarts éventuels entre prévisions et réalisations à l’aide d’indicateurs » ; c’est le but visé par l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation à mi-parcours (15 juin-14 septembre 2012) du Projet de réponse d’urgence à la crise alimentaire au Burkina Faso dénommé Projet BFA 121 et de renforcement des capacités, tenu les 4 et 5 octobre derniers à Léo. L’étude a été effectuée par un consultant indépendant, Serge Alfred Sédogo, du 27 août au 25 septembre 2012. Diakonia, structure initiatrice de l’évaluation, a souligné par la voix de sa chargée de programme, Salamata Ouédraogo/Sawadogo, qu’elle est à sa « toute première intervention en matière humanitaire et cette évaluation viendra renforcer son expertise et trouver des pistes pour optimiser les interventions pour la seconde phase du projet en respectant les normes et standards en matière humanitaire ». C’est le pasteur Tegwendé Léonard Kinda, président du forum de l’alliance ACT Burkina, qui a procédé au lancement des travaux de l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation à mi-parcours (15 juin-14 septembre) du Projet BFA 121 et de renforcement des capacités des membres du forum. En rappel, le projet est né de la crise humanitaire consécutive au déficit céréalier au sortir de la saison agricole 2010-2011 et aggravée par l’afflux massif des réfugiés maliens dans le Sahel burkinabè et dans les grands centres urbains de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Répondant à l’appel du gouvernement burkinabè à la solidarité internationale, le forum de l’Alliance ACT Burkina, composé de Christian Aid, ICCO (Organisation inter-églises de coopération au développement), LWR (Lutheran World Relief), AEERB (Association des églises évangéliques réformées du Burkina) et Diakonia, a immédiatement élaboré un projet de réponse d’urgence pour mutualiser les actions de ses membres par la coordination, la synergie et la capitalisation des acquis en adéquation avec les idéaux de l’alliance ACT. L’intervention se déroule sur six mois avec un budget total de 1 044 822 dollars US soit 475 845 315 F C,FA.
Les conclusions de l’étude d’évaluation
Le projet connaît des avancées acceptables au niveau de la mobilisation et de la mise à disposition des stocks céréaliers et du cash, mais l’état d’avancement n’est pas à un niveau satisfaisant pour les actions de nutrition et d’appui aux réfugiés surtout en termes de respect des standards et des délais ;
La conception du projet (stratégies surtout) laisse percevoir des failles aussi bien au niveau de la logique d’intervention (pour certains types de mesures telles la nutrition, CFW) que d’évaluation (indicateurs pas très SMART) ;
Les activités ont démarré avec du retard avec la mise en place tardive des fonds, de sorte que des décalages ont été observés entre l’exécution des activités par les producteurs et la réponse aux besoins (CFW) et entre la période de mise à disposition des intrants et la période cruciale ;
Le niveau de professionnalisme des partenaires n’est pas au point, au regard de la qualité des actions et de la mesure des enjeux de l’action humanitaire ;
En dépit de ces constats, les besoins restent d’actualité et les actions devraient se poursuivre, mais dans une phase ultérieure, le forum devrait faire attention au mandat des partenaires et travailler à la mise en place d’une stratégie claire et d’un dispositif de suivi rapproché pour éviter les écarts.