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Mise en quarantaine de Ouagadougou :La mesure difficilement appliquée sur la RN1

Publié le mardi 31 mars 2020  |  Sidwaya
COVID-19
© aOuaga.com par A. O.
COVID-19 : OUAGADOUGOU en quarantaine depuis le vendredi 27 mars 2020
Les sorties et les rentrées de la ville de Ouagadougou sont interdites depuis le vendredi 27 mars pour cause de COVID 19, sauf ceux qui ont un laissez-passer ou les gros transporteurs. Voici un reportage photos ou bon nombres qui voulait soit rentrer ou sortir ont étés refoulés le lundi 30 mars 2020 à OUAGADOUGOU
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Le gouvernement burkinabè, lors du conseil des ministres du jeudi 26 mars dernier, a décidé de la mise en quarantaine des villes touchées par la maladie à COVID 19. Cette mesure, entrée en vigueur le vendredi 27 mars 2020 à 5 heures, connait des difficultés dans sa mise en œuvre notamment sur la route nationale n°1.

La mesure portant mise en quarantaine des villes ayant enregistré des cas de malades à COVID 19 devrait être effective le vendredi 27 mars 2020 à 5 heures, afin de freiner la propagation de la maladie dans les autres agglomérations. Sur la route nationale n°1 (RN), le poste de contrôle, assuré par la Brigade anti criminalité (BAC) de la police nationale est situé à une centaine de mètres après le péage. A 11 heures 35 du premier jour de la rentrée en vigueur de la mesure, deux agents, arrêtés sur la voie, effectuent le contrôle. Pendant que certains usagers sont autorisés à sortir ou à entrer dans la capitale, d’autres sont refoulés. Mais bien avant, les deux flics expliquent l’importance de la mesure et sensibilisent les voyageurs à adopter de bons comportements pour éviter la maladie. Franck Bélem est un fonctionnaire travaillant à Dori. Venu de Boromo, il dit avoir été informé de la décision depuis hier. « Mais il faut que je rentre à Dori parce que je dois reprendre le travail le lundi. Arrivé à Ouagadougou, je vais contacter ma hiérarchie pour avoir leur avis », explique le jeune Bélem. En outre, il salue la mesure au regard de la vitesse de propagation de la maladie. Une dame qui souhaite garder l’anonymat, nouvellement affectée à Ouagadougou, se rend à Koudougou où elle travaille. Devant le policier, elle expose sa préoccupation. « J’ai appris la décision ce matin mais je voulais faire un aller-retour rapidement pour ramener mes enfants pour mieux travailler. Les autorités ont raison de prendre cette mesure mais sans mes enfants à côté de moi, ça sera difficile », confesse-t-elle. Pour cette mère, la décision va permettre de protéger soi-même mais aussi son entourage. Toutefois, elle estime que le gouvernement pouvait prévenir les populations avant sa rentrée en vigueur. Selon le sous-lieutenant de police, Justin Bationo, chef de l’équipe de la BAC, l’application de la décision gouvernementale consiste à refouler tous ceux qui quittent Ouagadougou ou à renvoyer ceux qui nourrissent le besoin d’y entrer. « Mais ici, vous allez sentir une certaine complexité parce que la circulation continue. En effet, pour ceux qui sont des communes environnantes notamment Tanghin-Dassouri, il est compliqué de leur refuser l’accès, donc la mesure est allégée. En dehors de cela, il y a les véhicules de transport de matériels qui peuvent également passer », martèle le sous-lieutenant de police. Comment reconnaitre ceux qui viennent réellement des communes environnantes ? En réponse, il fait savoir que « l’œil du policier » précisément avec quelques questionnements lui permet de détecter la vraie origine de l’usager. Au-delà, il confie que plusieurs usagers quittent Ouagadougou pour se rendre dans d’autres villes sous prétexte qu’ils ne sont pas informés de la mesure. Au poste de péage, les agents disent constater le ralentissement du trafic mais reconnaissent la difficulté de la mise en œuvre de la mesure. Tout compte fait, Justin Bationo invite la population à se conformer aux consignes données par les autorités. « Nous sommes dans une situation où l’on n’a pas besoin de dorloter quelqu’un parce que celui qui ne respecte pas va en pâtir. Il appartient à chacun de prendre conscience de la situation », conseille-t-il.

Joseph HARO
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