Depuis les attaques terroristes dans la commune de Logobou, les populations de cette Zone vivent dans la peur.la dernière forfaiture de ces hommes sans foi ni loi a eu lieu le 16 Mars 2020. Netafrique pour comprendre la situation a rencontré Monsieur OUALI David, conseiller municipal de ladite commune. C’est sans langue de bois que l’élu local s’est prêté à nos questions. Lisez plutôt.
Netafrique (N.A) : OUALI David Bonjour
OUALI David (O.D) : Bonjour
N.A :Comment se porte la commune de Logobou ?
O.D : permettez-moi avant de parler de la commune de Logobou dont je suis conseiller municipal de vous témoigner toute ma reconnaissance pour le travail que vous faites au quotidien pour informer les populations. Pour revenir à votre question et pour ne pas être pessimiste, je dirai que la commune de Logobou se porte bien. Ça va du moment où les gens vaquent à leurs occupations.
N.A : quelle a été la réaction du gouvernement après le passage des individus armés non identifiés le 16 Mars 2020 dans votre commune ?
O.D : les attaques terroristes au niveau de Logobou n’ont pas débuté le 16 Mars mais depuis le 1er Janvier. Après leur passage le 16 Mars au cours de laquelle ils ont commis leur forfaiture, aucune autorité ne s’est rendue sur les lieux pour constater les dégâts. Même le Maire,par ailleurs président du conseil municipal ne s’y est pas rendu. Si j’ai bonne mémoire, je n’ai pas vu un communiqué du gouvernement condamnant cette attaque ; chose que j’ai décrié à travers une publication sur ma page Facebook. A travers cette publication, je demandais à qui de droit si ma commune faisait partir du Burkina Faso. Je peux vous avouer que j’ai pleuré ! Je tremblais quand j’écrivais cette publication. Je ne pouvais pas imaginer que cette commune soit dans des difficultés et qu’il n’y’ai personne pour nous venir en aide. J’étais très découragé.
N.A : Dans d’autres localités,les populations s’organisent pour assurer leur défense. Comment êtes-vousorganisé au niveau de Logobou ?
O.D : C’est une très bonne chose de s’organiser, mais il faut un minimum pour rassurer les populations afin qu’elles puissent s’organiser. Vous vous souvenez qu’en 2013 la population de Logobou a eu des problèmes avec la police ce qui a entrainé le départ de ces derniers de cette commune depuis cette date. Les gens avaient dit en ce moment que la population a chassé les policiers de Logobou ; ce qui n’est pas vrai mais qui n’est pas faux aussi. Je dis toujours que si des gens ont déconné, l’Etat doit sévir. Il faut sanctionner de la manière forte ceux qui ont déconnéau lieu de pénaliser toute la commune. Logobou n’est pas au-dessusde l’Etat.Si c’est parce que des gens ont déconné qu’il ne faut plus les écouter, je pense que c’est une défaillance.
N.A : Donc les populations ne sont pas organisées ?
O.D : nous ne sommes pas organisés parce que nous n’avons pas un minimum de sécurité.il n’y’a pas de FDS pour nous encadrer. Les gens ont peur et c’est normal.De passage je vous informe que j’ai discuté avec certains de la communauté par rapport aux mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus et ils m’ont fait savoir qu’ils ont connu des problèmes mais personne n’est venu à leur secours. Et que ce n’est pas parce qu’il y’a un problème de santé qu’on va leur interdire de se regrouper ou de fréquenter les marchés. Vous voyez déjà le problème ?
N.A : quel est votre point de vue par rapport aux mesures gouvernementale pour lutter contre le COVID19 ?
O.D : ce sont de très bonnes mesures qui doivent en fonction de l’évolution de la maladie connaitre plus de rigueur. Ces mesures sont salutaires et vont permettre de stopper cette maladie. Même s’il faut durcir davantage ces mesures, l’essentiel est de stopper cette maladie. Je lance un appel aux populations de la région de l’Est en général et de la Tapoa en particulier à respecter scrupuleusement les mesures prises pour lutter contre le COVID 19.
N.A : Votre mot de la Fin
O.D : Je voudrais vous dire merci pour l’occasion que vous m’offrez pour parler de la situation de ma commune et de l’actualité Nationale. A toute l’équipe de Netafrique je vous réitère toute ma reconnaissance. Je prie Dieu pour qu’il bénisse le Burkina Faso, et qu’il accorde la force à nos gouvernants pour qu’ils viennent à bout de tous les maux qui minent notre pays.