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Fermeture des bars et maquis: les gérants se conforment à la mesure

Publié le vendredi 27 mars 2020  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Splendid hôtel et le maquis à ciel ouvert Taxi Brousse se remettent petit à petit des attaques terroristes dont ils ont été l`objet le 15 janvier 2016
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Face à la propagation du Coronavirus au Burkina, le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a pris la décision de fermer les maquis et bars du 25 mars au 20 avril 2020, sur l’ensemble du territoire régional. Constat au premier jour de l’entrée en vigueur de la mesure.

Les responsables des maquis et bars ont été contraints de respecter les mesures prises par le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, de fermer leurs lieux d’activités, à partir du 25 mars 2020. Les dispositifs de lavage de mains pour les clients, des cache-nez et gants pour les serveuses et serveurs ne sont donc plus d’actualité.

C’est le constat fait ce matin dans certains maquis et bars de la ville de Ouagadougou, le mercredi 25 mars 2020. Il est 12h20 au maquis Ephata Monde situé au quartier Gounghin dans l’arrondissement n°1. Un jeune d’environ une vingtaine d’années, assis devant la porte du maquis, était en train de finir un quart de pain. Sur la terrasse, des chaises bien rangées étaient entassées à l’angle. Un calme inhabituel y régnait, pas d’ambiance.

La mesure semble être respectée dans ce lieu. Le gérant d’Ephata Monde, Alfred Nacoulma, visage pas gai, qui était prêt à quitter son lieu de travail, nous a accordé quelques minutes d’entretien. « D’habitude à pareille heure, c’est un autre monde. Les clients viennent de partout et font le pied de grue pour avoir de la place.
Mais malheureusement avec le COVID 19, nous ne pouvons que respecter les mesures des autorités. Comme c’est une question de santé, nous n’avons pas le choix », a déploré M. Nacoulma. Et d’ajouter que cette fermeture sera un coup dur pour lui et la trentaine d’employés. « En dehors de leur salaire, les employés avaient des pourboires et ce sont d’ailleurs ces petites récompenses qui les font vivre. Cette situation de maladie va beaucoup les pénaliser », a-t-il avoué. Pour lui, la mesure est salutaire mais elle est venue tardivement.

Autre lieu, même constat

Il aurait souhaité que tout soit fermé dès la confirmation du 1er cas du Coronavirus au Burkina Faso et cela aurait évité selon lui, cette propagation. A Sport bar, à Gounghin et au maquis le Forgeron et Les mille maquis à Tampouy à l’arrondissement n°3, le constat est le même, pas de clients. Tout est fermé.

Dans le même arrondissement à 12h45mn, le maquis " Le Plateau " était ouvert avec des chaises et des tables bien dressées. Un client était en train de boire lorsque la gendarmerie a atterri sur les lieux. Paniqué, il s’est mis debout avec sa bouteille de bière et a dit apprécier cette sortie de la gendarmerie, pour sensibiliser les gérants. Parce qu’à l’entendre, beaucoup de personnes ne sont pas informées de cette maladie.

Après avoir échangé avec la responsable, Isabelle Nikièma, les gendarmes ont quitté le maquis pour un autre. « La gendarmerie m’a dit de fermer, de ne plus laisser les clients venir s’asseoir boire. Je croyais que c’était le 26 la fermeture des maquis et bars. Je n’ai pas du tout reçu l’information, sinon je n’allais pas ouvrir.

C’est parce que les clients sont en bonne santé qu’ils boivent. Cette mesure prise est louable, seulement qu’elle va beaucoup nous affecter », a-t-elle expliqué.
Après avoir été sensibilisée, Dame Nikièma a fait savoir que lorsqu’un client va venir sans bouteille, il ne sera plus servi. « Boire la bière dans un maquis a une certaine douceur que de la boire à la maison. Personne ne viendra payer une caisse de bière pour amener chez lui », a-t-elle soutenu.

La responsable du maquis a préconisé que le gouvernement songe à les accompagner financièrement. Car à son avis, en Afrique, avec le COVID 19, tant qu’une personne est confinée, elle ne mangera pas.

Afsétou SAWADOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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