Le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a présidé la réunion statutaire du comité de pilotage de la mise en œuvre effective de la télévision numérique terrestre (#TNT), dans la matinée du mardi 10 mars 2020 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les acteurs se sont penchés sur le mémorandum déposé par les représentants de l’Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV).
La réunion du comité de pilotage, présidée par le Premier ministre, avait plusieurs points inscrits à son ordre du jour. Il s’agit notamment de l’état des lieux du processus depuis l’extension du signal analogique et aussi surtout, de l’examen d’une requête que les éditeurs des services de télévision à travers leur organisation faîtière (UBESTV), ont adressé au Chef du Gouvernement, en vue de la prise de mesures de réduction de la redevance et d’allègement des charges fiscales.
Cette réunion, élargie aux opérateurs du secteur, a abouti au maintien de la redevance à 75 millions de FCFA pour la couverture nationale.
« Nous sommes tombés d’accord sur le montant des 75 millions hors taxe. Et nous allons discuter avec le ministère en charge des finances, pour voir comment nous allons prendre en compte certaines spécificités qui sont liées à l’année en cours, pour ne pas trop pénaliser les acteurs », a indiqué le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Remis Fulgance Dandjinou a précisé qu’à la fin de l’année, une évaluation sera faite pour juger du maintien à la hausse, en l’état ou d’une baisse de ces redevances. Il a été aussi décidé de la poursuite de la réflexion sur certains aspects du mémorandum transmis au comité par UBESTV afin d’apporter des solutions sur certains points, pour soulager les opérateurs.
En rappel, dans une précédente réunion du comité, il avait été décidé que pour compter de cette année 2020, les éditeurs privés de services de télévision au Burkina Faso qui exploitaient depuis décembre 2017 gracieusement les services de la TNT, devraient payer pour compter de cette année, 75 millions de F CFA pour diffuser leurs programmes sur l’ensemble du territoire.
Ceux qui ne pourront pas diffuser sur l’ensemble du pays, pourront opter pour une couverture régionale, dont les montants varient de 6 millions à 40 millions.
Le souhait des opérateurs du secteur, était que le montant de la couverture nationale soit revu à la baisse. « Il ne faudrait pas que la redevance constitue un goulot d’étranglement supplémentaire pour les télévisions privées, qui contribuent à la promotion de la culture burkinabè », plaide le président de l’UBESTV, Issoufou Saré.
« C’est plus qu’une réduction que nous demandons, parce que nous demandons qu’on nous permette de payer 50% la première année, 75 % la deuxième année et les 100 % la troisième année », a-t-il suggéré. En revanche, il a reconnu que le Premier Ministre a été très sensible à leurs préoccupations et a promis de voir ce qui pourrait être fait, en concertation avec les autres membres du comité, pour accompagner les opérateurs du secteur.
Lancée au Burkina Faso en décembre 2017, la TNT est dans sa phase opérationnelle avec actuellement une couverture du territoire de près de 100%. Seul le centre de Aribinda n’est pas opérationnel.