Tueries génocidaires contre les peulhs du septentrion et de l’est burkinabè : Il urge de se donner tous la main entre burkinabè sans étiquettes ethnique et politique, pour faire cesser cette tragédie humaine !

Publié le dimanche 15 mars 2020 | NetAfrique.net

© aOuaga.com par Halima K
Au moins 15 civils tués dans une attaque à Kain ouro dans le yatenga

Et une leçon de vie que j’ai eue de mon engagement (par publications de presse interposées) contre ces tueries de masses dirigées spécialement contre la communauté peulh du Burkina, c’est que :

« Ce n’est pas le fait de porter le même maillot qui fait une équipe, c’est de transpirer ensemble. »

Cette phrase, d’une puissance intemporelle de par la profondeur du message qu’elle renferme, je l’ai expérimentée à mon corps défendant encore une fois à l’occasion de mon apostrophe d’indignation de l’intelligentsia peulh du Burkina Faso, en réaction aux tueries Génocidaires dont souffre la communauté peulh de notre pays depuis déjà une date, mais dont la souffrance est montée encore d’un cran avec le massacre de 43 des siens durant le week-end du 7 au 8 de ce mois de mars 2020.

J’ai en effet goûté à ce qu’il en coûte de s’indigner conséquemment pour dire NON à l’inertie coupable des gens de raison, face à l’inhumanité que subissent les plus faibles du fait de leur position socio-professionnelle défavorable.

J’ai découvert le visage hideux de ces gens censés pour moi incarner le Juste, que j’ai à l’occasion découverts dans la posture des plus répugnantes; à savoir: tétanisés par la peur de perdre leurs privilèges douillets à eux propres, quand ils vont prendre le parti de la défense des intérêts de leur communauté ethnique d’appartenance.

L’on invoque à l’appui de cette fuite en avant la prudence, afin d’éviter de se faire taxer d’ethnicistes.

À cet effet, on a cru avoir trouvé une parade efficace dans l’idée totalement farfelue, parce qu’argutie de ceux que l’action courageuse rebute, de ce qu’il sied que ce soit d’autres personnes relevant des autres composantes ethniques de notre pays qui prennent le-devant de ce combat contre le massacre dont la communauté peulhe est l’objet dans notre pays.

Et qu’est-ce qu’il en sera, du sort de cette communauté, si ceux des autres composantes ethniques nationales rechignent à se bouger les fesses pour porter ce combat tant que les victimes directes elles-mêmes ne donnent pas le LA à cette noble lutte ?

La réponse, évidemment que tous ici, nous l’avons: le massacre se poursuivra dans l’indifférence coupable de tous !

Alors: il urge que s’arrête cette ambiance d’hypocrisie immonde, pour entreprendre ce combat d’ensemble de salubrité très hautement publique!

Merci au Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés qui, dans le registre que nous a entrepris des actions fortes sur le terrain (de concert avec les organisations de défense des droits de l’homme au Burkina Faso) qui ont été sanctionnées par la publication d’un Communiqué vigoureux de condamnation de cette énième attaque dirigée contre la communauté peulhe, tout en sommant le pouvoir central de Ouagadougou à instamment tout mettre en œuvre pour rendre la justice dans toutes ces tueries Génocidaires en poursuivant conséquemment leurs auteurs.

Merci aussi à la représentation nationale Burkinabè de l’Union Européenne pour son communiqué publié sur le massacre du week-end du 7 au 8 mars 2020 perpétrée à Barga où elle a exigé du pouvoir central de Ouagadougou qu’il prenne ses responsabilités pour faire et, cesser ces tueries et, poursuivre pour condamner leurs auteurs.

Naturellement, nous avons un regard bienveillant pour Amnesty International Burkina qui a aussi publié un document à valeur historico-judiciaire non-négligeable sur le massacre des peulhs dont le nombre de victimes depuis le début de l’année 2020 à aujourd’hui est de 120!

Cette même ONG dénombrait près de deux centaines de peulhs exécutés dans la même période où 210 autres avaient été tués à Yirgou.

Comme il est ainsi donc loisible à tous de relever:

Trop, c’en est trop de l’inertie coupable de tous face à cette tragédie humaine qui a lieu dans l’indifférence de tous sur notre propre territoire !

Ce n’est plus possible que ce massacre se poursuive; il faut tous ensemble que nous sortions de notre léthargie complice pour faire cesser ce massacre !

Dans les tous prochains jours, je nous reviendrai avec une série de propositions concrètes que je nous inviterai à mettre en œuvre sur le terrain pour permettre de décrisper la situation de tension, aux fins de faire cesser ces tueries qui, dans le contexte de crise sécuritaire où nous sommes, favorisent nos ennemis.

Ne faisons pas le jeu de nos ennemis en nous dressant les uns contre les autres; resserrons vite nos rangs ! C’est un impératif vital pour nous tous !

AnnuTiwariavait dit, je le cite:

« Fuir ses problèmes, ne fait qu’augmenter la distance de la solution. La meilleure façon d’échapper à ses problèmes, c’est de les résoudre. »

Donc: tous ensemble, main dans la main, pour faire cesser les tueries contre nos frères et sœurs peulhs !

C’est notre devoir, de nous bouger pour eux pour faire cesser leur calvaire.

À cet effet, ne perdons pas de vue ceci, que nous nous devons de mettre en œuvre pour faire cesser la tragédie de nos frères et sœurs peulhs:

« Je ne peux pas te promettre de régler tous tes problèmes, mais je peux te promettre que tu ne les affronteras pas seul. »

Tribune de Mahamoudou SOULAMA

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