D’épidémie, le coronavirus COVID-19 a désormais porté les guenilles d’une pandémie. Et lorsqu’une maladie atteint ce stade, il y a un prix à payer. Il y a un sacrifice à consentir. Et l’Afrique n’y échappera pas. L’Italie se débat.
Elle s’est fermée au monde. Le cap de 1 000 morts a été atteint. Le Vatican a clos ses saintes portes. Le pays est confiné. Cantonné. Le reste de l’Europe n’a pas bien meilleur sort. Les cas de cette maladie se multiplient, se propagent, se répandent à une vitesse vertigineuse, qui dépasse fortement l’entendement, les moyens et la capacité de réaction de pays pourtant relativement mieux préparés et certainement mieux équipés que la plupart des pays africains.
Les experts sont confiants. La maladie peut être régulée et même éteinte. Mais il faudra du temps. Le temps de s’adapter. Le temps de freiner les flux d’humains. Le temps de réduire, voire empêcher le déplacement des êtres humains. C’est apparemment par ce truchement, à travers cet élément intrinsèque qui définit la race humaine (la communication, la cohabitation, la solidarité), qui la construit, que passe ce vicieux mal pour semer le deuil dans le cœur des hommes.
L’Afrique semblait jusqu’alors être épargnée par ce mal venu du tréfonds des enfers pour en faire voir des couleurs aux créatures de Dieu. Mais, ce n’est malheureusement plus le cas. Au réconfort factice de «Blancs» uniquement touchés et vulnérables a fait place à l’inquiétude d’Africains bien «Africains» qui ramenaient le virus des continents déjà infectés. Désormais, le mal n’a plus de couleur et ne trie plus de race dans son menu. Et quand même, c’est le cas, il faudra cependant parer à toute éventualité. Un virus s’adapte, se métamorphose et mute. La prétendue chaleur du soleil qui le grille peut devenir un bain hydratant pour le COVID-19 et les gênes de l’Africain peuvent se transformer en eldorado pour lui. L’empêcher donc de venir fourrager dans les cheveux crépus est une question de bon sens et de réalisme.
Les voyagistes doivent donc se résoudre à rester sur place pour laisser passer la tempête. Les compagnies aériennes africaines devraient se résoudre à clouer leurs avions au sol. Et les gouvernants africains devraient se montrer plus responsables et conséquents en prenant des mesures vigoureuses et visionnaires pour interdire l’entrée de leurs territoires aux ressortissants des pays infectés. Il y a un prix à payer. Et accepter le payer reviendrait certainement moins cher que de laisser ce mal envahir le continent .