Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina/Foncier : un député alerte l’opinion sur «les risques d’affrontements entre populations’’

Publié le jeudi 12 mars 2020  |  netafrique.net
Lomboza
© Autre presse par DR
Lomboza Narcisse Coulibaly, député à la tête d’une commission parlementaire.
Comment


Le député Lomboza Narcisse Coulibaly, à la tête d’une commission parlementaire, a souligné, que la croissance exponentielle des sociétés immobilières risque d’engendrer «des affrontements aux dégâts inestimables» entre populations.

«Cette bombe sociale (question foncière, ndlr) va exploser un jour et les dégâts seront inestimables au regard des risques d’affrontements entre populations autour de la question des terres», a déclaré le député Lomboza Narcisse Coulibaly.

M. Coulibaly qui préside la commission d’enquête parlementaire sur le système et les pratiques de promotion immobilières au Burkina Faso, s’exprimait dans une interview publiée mercredi par le quotidien public Sidwaya.

Pour le député, «cette menace (d’affrontement) est aggravée par la croissance exponentielle des sociétés immobilières qui acquièrent des grandes superficies auprès des populations qui, après, n’ont même plus d’exploitations familiales».

Le nombre de sociétés immobilières est passé de 50 en 2016 à 268 en 2019 et seules 12 d’entre elles, ont déposé un dossier pour l’acquisition de titres fonciers, a-t-il indiqué.

«L’Etat ne peut même plus avoir un hectare de terrain pour la réalisation de certaines infrastructures dans certaines communes», a déploré M. Coulibaly.

En décembre 2019, le Directeur général de l’Urbanisme Gueswendé Marc Ouédraogo avait déjà attiré l’attention des Burkinabè, sur les risques d’achat de parcelles auprès de promoteurs immobiliers non en règles.

Pour les lotissements communaux, une autre commission parlementaire a établi en 2016, que près de 105 mille parcelles ont été irrégulièrement attribuées dans quinze communes du Burkina Faso, entre 1995 et 2015.

Le comité ad ’hoc chargé de l’apurement de ce passif, mis en place en 2018, n’a pas encore livré ses résultats, malgré le délai de six mois accordé.

Agence d’information du Burkina

Lp/ata
Commentaires