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Terrorisme: Au Burkina Faso, le spectre de la “guerre civile”

Publié le mercredi 11 mars 2020  |  NetAfrique.net
Quarante-trois
© Autre presse par DR
Quarante-trois villageois ont été tués dans le nord du Burkina Faso.
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Quarante-trois villageois ont été tués dimanche 8 mars, dans le nord du Burkina Faso. Soupçonnés de complicité avec les groupes terroristes, ils ont été les victimes d’une opération punitive de groupes d’autodéfense. Un cycle de vengeance qui inquiète.

Dimanche 8 mars, 43 personnes ont été assassinées dans trois petits villages de l’extrême nord du Burkina Faso. “Le gouvernement parle d’individus armés non identifiés. Mais d’autres sources semblent plus formelles et pointent des ‘groupes d’autodéfense’”, explique Aujourd’hui au Faso. Selon plusieurs sources, “on évoque une expédition punitive de groupes d’autodéfense contre ces villages qu’ils soupçonnent d’abriter des terroristes”, écrit le site d’information burkinabé Wakat Séra. Face aux attaques terroristes, des milices civiles appelées kolgweogos, souvent accusées d’exactions, se sont constituées.

Dinguila, Barga et Ramdola sont en effet connus dans la région pour être des villages habités par des Peuls. Une ethnie accusée de complicité avec les groupes djihadistes, qui multiplient leurs attaques dans le pays. Des miliciens seraient-ils venus se venger ?

La voie royale à une guerre civile
“Il y a de fortes chances qu’une question de complicité et de soupçons de connivence avec les terroristes ait sorti une brindille d’allumette de son étui et allumé ce brasier qui a consumé 43 âmes. En effet, les raisons de cette tuerie sont que ces trois villages seraient les refuges des terroristes. Mais faut-il même dans le cas d’espèce appliquer la loi du talion ?” poursuit le quotidien Aujourd’hui au Faso.

Au lendemain de cette tuerie et alors que le gouvernement a décrété un deuil national de quarante-huit heures, la presse s’alarme d’“un cercle infernal de vengeance qui peut conduire dans des méandres dont on sort et surtout dont on se remet difficilement”. Il y a un an, les 1er et 2 janvier, une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans des circonstances similaires à Yirgou. Une attaque djihadiste contre ce village du nord du Burkina Faso avait été suivie par une vengeance de groupes d’autodéfense contre les Peuls.

Aujourd’hui au Faso conclut : “C’est la voie royale d’une vendetta cyclique et à une guerre civile.”
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