A l’appel de leurs syndicats, les travailleurs du public sont sortis nombreux dans la matinée
du samedi 7 mars 2020 pour dire non à l’application de l'IUTS sur leurs primes et indemnités.
La bourse du travail, le lieu de départ de la marche-meeting était trop petite pour contenir les syndicats. Tous de rouge vêtus, ils étaient rouges de colère contre l’extension de l’IUTS sur leurs primes et indemnités. Et leur mot d’ordre en cette matinée est clair : non à l’application de cette mesure.
Le discours le plus attendu par les syndicats avant le début de la marche est celui qu’ils
appellent affectueusement "le général", Bassolma Bazié. Dans son propos, il a demandé à ses camarades de rester unis, car le pouvoir de manquera pas de subterfuges pour les diviser. « Quand le mouvement syndical est en lutte, on commence d’abord à désinformer. Quand cela ne suffit pas, on passe à la division. Quand la division ne suffit pas, on passe aux menaces. Quand il constate que le peuple est mobilisé, on fabrique des acteurs avec lesquels il faut négocier. Cela ne marchera pas. Camarades, nous vous félicitons pour la mobilisation. La grève de 5 jours que nous allons engager du 15 au 20 mars et la marche meeting de ce jour entrent dans le cadre de la résistance contre l’application de l’IUTS sur nos primes et indemnités », a déclaré le porte-parole.
Après ce mot, les protestataires boucleront l’itinéraire avec l’accompagnement de la police. Il faut dire que le mot d’ordre a été respecté dans presque toutes les régions du pays. A Kaya par exemple, les manifestants sont partis du Rond-point de la femme, ont pris la direction de la place du gouvernorat en passant par le marché central de la ville. C’était pratiquement le même itinéraire à Banfora, dans les Cascades.