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Me Ambroise FARAMA : «Si j’étais en face du président Kaboré, j’allais lui demander de démissionner parce qu’il n’est pas apte à conduire ce pays»

Publié le samedi 7 mars 2020  |  netafrique.net
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille animent une conférence de presse
Mardi 10 mars 2015. Ouagadougou. Siège de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Trois avocats burkinabè de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse pour faire le point du dossier relatif à l`assassinat du président du Conseil national de la révolution (CNR) et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987. Photo : Me Ambroise Farama
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A l’issue de son 1er congrès ordinaire, le Président de l’Organisation des Peuples Africains Me Ambroise FARAMA a accordé un entretien à notre rédaction. Sans langue de bois l’homme de droit se prononce sur plusieurs sujets. Lisez.

Net Afrique (N.A) : quels ont été les temps forts de votre 1er congrès Ordinaire ?

A.F : Le 1ercongrès ordinaire de l’Organisation des Peuples Africain- Burkina Faso (OPA-BF) s’est tenu autour du thème « le néo panafricanismerévolutionnaire : voie de libération des peuples dans un contexte de terrorisme impérialiste ». Ce congrès nous a permis d’analyser le phénomène terroriste dans notre pays et dans la sous-région afin de proposer une alternative pour une sortie de crise. Ce fut aussi l’occasion pour nous de faire le point de l’implantation du parti au niveau du Burkina ; de renouveler les différentes structures du parti. L’acte majeur de ce congrès fut l’adoption des textes du pari ainsi que la désignation de notre candidat à l’élection présidentielle de 2020.

Me Ambroise FARAMA (A.F) : vous avez désigné pour porter la candidature de l’OPA-BF à l’élection présidentielle. N’est-ce pas une lourde charge pour vous ?

A.F : c’est une charge lourde mais une charge que j’accepte parce que j’ai la conviction que c’est ensemble avec les militants et la direction du parti que nous allons mener ce combat. C’est une charge lourde mais exaltante parce que j’ai la conviction que nous allons mettre en place une équipe pour pouvoir relever les défis qui nous nous attend.

N.A : que répondez-vous à ceux qui disent que vous n’avez pas l’expérience politique pour diriger ce pays ?

A.F : je dis toujours que ceux qui pensent que je n’ai pas l’expérience pour diriger ce pays commettent une erreur. Aujourd’hui personne ne peux encore faire plus de deux mandats. Naturellement si l’actuel président fini ses deux mandats,( biens sur s’il est encore réélu), viendra une autre personne qui n’a pas encore diriger. Même les grandes puissances dans le monde ont toujours été gouvernées par des hommes qui arrivent pour la première fois. Il faut bien qu’il y’ai une fois pour qu’il y’ai une deuxième fois. En 2015 les Burkinabé ont pensé que la candidature de l’actuel président était la meilleure parce qu’il avait une expérience dans la gestion du pouvoir. Mais vous voyez dans quel chaos nous sommes aujourd’hui ? C’est la preuve que l’expérience n’a pas servi.

N.A : Pensez-vous que tous les Burkinabè pourront voter en 2020

A.F : Non. Manifestement c’est impossible. Une grande partie de notre territoire n’est plus sous le contrôle de l’administration Burkinabè. Nous avons des informations selon lesquelles beaucoup de départements et de communes sont aujourd’hui abandonnés. On viendra nous dire que ces villages abandonnés ont votés. On viendra nous fabriquer des procès-verbaux pour dire qu’il y’a eu des votes dans ces zones. Mais soyez rassurer, nous allons être vigilants.

N.A : comment trouvez-vous la gestion du pouvoir par le MPP ?

A.F : c’est une gestion de pur tâtonnement. D’ailleurs certains la qualifie comme étant la gestion la plus médiocre de l’histoire de notre pays. On a comme l’impression qu’il n’y’a aucune politique d’anticipation. Ils ne font que répondre au cas par cas alors que gouverner c’est prévoir, c’est anticiper, c’est planifier. On navigue à vue et si j’étais en face du président Rock Marc Christian KABORE, j’allais lui demander de démissionner parce qu’il n’est pas apte à conduire ce pays.

N.A : quel est votre point de vue par rapport au recrutement des volontaires pour la défense de la Patrie ?

A.F : le MPP manque d’honnêteté intellectuel. Nous avons été les premiers au cours d’une conférence presse à dire qu’il fallait appeler les bras valides du Burkina sous les drapeaux. Et c’est après cette conférence de presse que le Président du Faso à appeler au recrutement des volontaires. Ils n’ont pas voulu reconnaitre la pertinence de notre vision. La question était de dire qu’on ne peut pas confier la sécurité de notre territoire à des forces militaires étrangères. Il nous appartient d’organiser la défense de notre territoire. Lorsque le pouvoir se rend compte de la clarté de notre proposition, au lieu donc d’utiliser le terme appel sous les drapeaux, ils parlent de volontaires. La notion d’appel sous les drapeaux est un contexte juridique déjà encadré avec des textes qui existent. Tout de suite ils ont appelé aux volontaires avant de se rendre compte qu’il y’a un vide juridique ; et il fallait surseoir à cela pour finalement aller adopter un décret. C’est pour cela que je dis que cette gouvernance c’est du tâtonnement comme si il n’y’avait pas de juristes au gouvernement. S’ils avaient eu l’honnête intellectuel, ils allaient suivre notre proposition.

N.A : quels sont les différentes réformes que vous allez opérer si vous êtes élu au soir du 22 Novembre2020 ?

A.F : c’est cela que nous voulons vous présenter le 4 Avril prochain lors de l’investiture du candidat du parti. Permettez-moi de garder l’indiscrétion afin de donner envie au peuple Burkinabè de venir nous écouter le 4 Avril.

N.A : quel est votre point de vue par rapport au bras de fers entre le gouvernement et les syndicats sur l’IUTS ?

A.F : Nous soutenons la juste lutte des travailleurs. Lors de notre congrès nous avons pris une motion de soutien aux travailleurs dans leur lutte. Quand nous disons que la gouvernance actuelle manque de vision ; est ce que le type d’imposition qui est en train d’être faite à travers ce nouveau calcul doit être l’option d’un parti socialiste? C’est regrettable. Quand on se dit socialiste, on doit rechercher l’argent vers ceux qui ont plus d’argent pour financer les caisses de l’Etat au lieu de chercher à appauvrir le travailleur qui a du mal pour joindre les deux bouts.

N.A : A travers une correspondance adressée au SG de la CGTB, La Ministre de la Femme demande aux syndicats de surseoir à la marche du 7 Mars pour permettre aux femmes de rencontrer le président à l’occasion du 8 Mars .votre réaction

A.F : d’abord par rapport à cette marche, l’OPA BF appelle ses militants a sortir massivement pour cette marche. Maintenant en ce qui concerne cette fameuse lettre de Madame le Ministre de la Promotion de la femme, je dirai que c’est très malheureux. Quand j prend cette lettre dans sa forme, je me demande pourquoi elle est adressé seulement au SG de la CGTB alors que la marche que la marche n’est pas organisée par la CGTB seule. Du point de vue du fond de cette lettre, je dirai que c’est un mépris vis-à-vis même des femmes. Je pense que le point de vue trahit même son niveau de compréhension sur le symbole du 8 Mars. Le 8 Mars n’est pas une journée festive. C’est plutôt pour commémorer une lutte de libération des femmes. Je pense que c’est une insulte qui est fait aux syndicats en leur demandant de surseoir à leurs activités.

David TARAMA
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