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Affectation agents médias publics: « C’est pour mettre de l’ordre » (Hortense Zida, SG ministère de la Communication)

Publié le jeudi 5 mars 2020  |  aOuaga.com
Hortense
© Autre presse par DR
Hortense Zida, SG ministère de la Communication
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332 agents de la RTB et 47 des Editions Sidwaya « en situation irrégulière » ont été affectés. Certains, des journalistes ont été mis à la disposition de la Direction des ressources humaines (DRH) du ministère de la Communication. Il n’en fallait pas plus pour que la toile s’enflamme. Le jeudi 5 mars 2020, le ministère a organisé une conférence de presse pour dit-il compléter les informations.
Selon Hortense Marthe Zida, « depuis 2019, le ministère a décidé de mettre de l’ordre dans la situation administrative de ses agents, au regard des nombreuses difficultés rencontrées dans la gestion de la fin de carrière de certains d’entre eux ». Ainsi, une opération « casiers vides » a été initiée. En effet, de nombreuses difficultés pour les actes de fin de carrière des fonctionnaires du ministère de la Communication sont constatées, indique la secrétaire générale. Beaucoup n’ont pas d’actes de détachement à certains moments de leur parcours professionnel. Ainsi, le ministère a décidé d’affecter les agents en situation irrégulière.
Plusieurs réunions de cabinet se sont tenues courant octobre, novembre et décembre 2019. Les EPE ont alors produit une liste définitive faisant état respectivement de 322 agents à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et de 48 agents aux Editions Sidwaya en « situation administrative irrégulière ». Le ministère de la Communication a donc pris la décision d’affecter ces agents en situation irrégulière pour compter du 1er mars 2020.
D’aucuns ont voulu savoir au cours de cette conférence de presse qu’est-ce que le ministère appelle « situation irrégulière ». La première est celle d’agents affectés dans les EPE sans acte de détachement. La seconde est celle d’agents dont le détachement a échu et pour lesquels aucun acte n’a été pris pour le renouvellement. La troisième et dernière situation est que certains de ces agents, bien qu’exerçant dans les EPE, continuent d’être payés par la solde centrale, « toute chose qui est contraire à l’esprit et à la lettre de l’article 132 de la loi N°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique, qui prescrit qu’un fonctionnaire détaché est rémunéré par la structure d’accueil ».
Il faut dire que ces affections n’ont pas laissé indifférents les syndicats. Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) les qualifie « d’affection arbitraire ». A cet effet, un débrayage actif a été décrété à compter du mercredi 4 mars. La grève sera marquée par le boycott de toutes les activités dans les médias publics et sur toute l’étendue du territoire national.

Halima Kouanda
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