Les syndicats en mouvement contre l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités des travailleurs du public et du privé ont animé une conférence de presse, le 3 mars 2020 à la Bourse du travail de Ouagadougou.
Ils maintiennent leur opposition à l’application de cet impôt sur leurs primes et indemnités. Ils ont reconduit tous les mots d’ordre.
Le collectif syndical de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), l’intersyndicale des magistrats, la coordination des syndicats du ministère de l’Economie, des finances et du développement, et les autres syndicats autonomes maintiennent toutes les actions prévues pour contraindre le gouvernement à mettre un terme à l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités des travailleurs du public et le remboursement des impôts déjà prélevés pour le compte du budget exercice 2020.
C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée le 3 mars dernier, à Ouagadougou, par ces structures syndicales. Pire, ils haussent le ton à l’endroit du gouvernement qui, selon eux, veut faire un passage en force. A en croire Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B, les actions telles que la marche-meeting, le 7 mars 2020 sur l’ensemble du territoire, suivie d’une grève générale de quatre jours, allant du 16 au 20 mars et celle du 17 mars 2020 annoncées le 26 février dernier au cours de l’assemblée générale, seront mises en œuvre.
La fraude, l’incivisme fiscal…
Pour lui, si le gouvernement est soucieux de la justice sociale comme il le prétend, il y a des niches qui sont très peu explorées pour ne pas dire abandonnées pour favoriser une catégorie de personnes. Il s’agit, entre autres, de la fraude, de l’incivisme fiscal, des détournements de deniers publics (Voir encadré). A la question de savoir si la CGT –B a reçu la correspondance du ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, qui les invite à surseoir à la marche-meeting du 7 mars prochain, Bassolma Bazié a répondu par l’affirmative.
Mais, regrette-t-il, le mouvement qui est engagé n’est seulement celui de la CGT-B mais d’une cinquantaine de syndicats. Pour lui, cette correspondance est l’expression de la méconnaissance du mode de fonctionnement des structures syndicales avec lesquelles le gouvernement prétend dialoguer. « Le 2e aspect qui nous interpelle à continuer dans notre sens et à inviter les gouvernants à s’instruire davantage, c’est une correspondance qui montre que les gens ne connaissent ni l’origine, ni le contenu du 8 mars.
Quelqu’un qui connaît l’origine du 8 mars devrait réfléchir par deux fois avant de dire de surseoir à une activité parce que les femmes doivent se réunir pour rencontrer un chef d’Etat. Le 3e élément, la même ministre appartient à un parti politique qui tient son congrès les 6 et 7 mars 2020. Pourquoi le congrès n’est-il pas suspendu ? », s’est interrogé Bassolma Bazié.