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Lutte contre le terrorisme, voilà pourquoi ça ne marche pas

Publié le mardi 3 mars 2020  |  netafrique.net
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© Autre presse par Alamba
Un soldat burkinabè monte la garde à l’extérieur du Splendid Hotel qui a été attaqué à Ouagadougou, au Burkina Faso, le lundi 18 janvier 2016.
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Plusieurs centaines de milliards de F CFA auraient été détournés au ministère de la Défense nigérien dans l’achat d’armes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est ce qu’a révélé un audit sur la gestion de ce ministère stratégique dans la lutte contre le terrorisme. Ces détournements sont dus soit à des surfacturations, soit à des commandes d’armes jamais livrées. Pouah! Malheureusement, on semble dire tout simplement que les auteurs qui auront remboursé le trop perçu ne seront pas inquiétés. Ce qui est extrêmement grave dans une affaire aussi grave. Heureusement que les parents des soldats tués sur le front et des organisations de la société civile s’activent pour porter plainte contre l’Etat du Niger pour négligence. Pourvu que ça aille jusqu’au bout.

Au Mali, c’est pratiquement la même chose. Des armes livrées non-conformes aux prescriptions techniques (donc de mauvaise qualité), des détournements dans l’achat des mêmes armes, des surfacturations. Bref, on retrouve les mêmes pratiques.

Au Burkina Faso, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption a tenté en vain de contrôler la gestion financière du ministère de la Défense. «Secret défense», c’est la formule et le carton qu’on a brandi pour le freiner. Du coup, on ne sait pas exactement ce qui se passe dans ce ministère où on brasse depuis quelques années plusieurs milliards de FCFA; terrorisme obligeant.

Ne doit-on pas alors comprendre, d’abord pourquoi le terrorisme s’est développé dans ces trois pays et ensuite pourquoi la lutte s’enlise? Comment peut-on comprendre que des gens s’enrichissent sur les cadavres d’innocentes populations qui ne cherchent qu’à vivre tranquillement dans leurs localités? Avec de telles gestions financières scandaleuses, on veut que les partenaires techniques et financiers se bousculent pour apporter leur soutien! N’est-ce pas pourquoi, les soutiens se bousculent peu à la porte du G5 Sahel? C’est dégueulasse, honteux et suffisamment grave, de tels comportements. C’est à se demander si ces gens n’ont pas un caillou à la place du cœur! Sinon, comment peut-on avoir à l’esprit de détourner de l’argent qui doit servir à acheter des armes pour sécuriser son pays et sauver des vies? Décidément, les prédateurs sont partout. Ce qu’il faut condamner, c’est la nonchalance des gouvernements des trois pays à sanctionner vigoureusement de tels actes crapuleux alors que le contexte s’y prête. Pendant ce temps, les terroristes continuent de tuer.

Au moment où on demande aux citoyens de contribuer à l’effort de guerre soit par des taxes ou impôts ou encore de façon volontaire, on ne doit pas lésiner sur les moyens pour traquer et condamner tous ceux qui détournent les fonds destinés à l’achat d’armes. Quand un gouvernement n’est pas en mesure de le faire, il se fait complice de ces détournements. Ce qui est évident, c’est que les populations des trois pays ne peuvent continuellement se laisser tuer parce que leurs dirigeants font peu de choses pour les protéger. Que chacun joue alors son rôle pendant qu’il est temps.
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