125e anniversaire de la campagne de lutte antiesclavagiste : Un plaidoyer pour abolir toute forme d’exploitation #aOuaga

Société

125e anniversaire de la campagne de lutte antiesclavagiste : Un plaidoyer pour abolir toute forme d’exploitation

Publié le mercredi 11 septembre 2013 | Sidwaya

© Sidwaya par DR
La Congrégation des Pères et Sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique commémore le 125e anniversaire de la campagne de lutte antiesclavagiste

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Société civile

La Congrégation des Pères et Sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique commémore cette année, le 125e anniversaire de la campagne de lutte antiesclavagiste du Cardinal Charles Lavigerie. A l’occasion, une célébration eucharistique a réuni les fidèles catholiques autour de l’archevêque métropolitain Mgr Phillipe Ouédraogo, le dimanche 8 septembre 2013 à la cathédrale de Ouagadougou

Lancée à Rome au Vatican le 8 novembre 2012, l’ouverture du jubilé marquant les 125 ans de lutte antiesclavagiste a connu son apothéose à Ouagadougou avec la messe de clôture. Au cours de cette célébration, Monseigneur Philippe Ouédraogo a, dans son homélie rappelé les qualités du prélat et grand homme d’Eglise que fut le cardinal Charles Lavigerie. Il a évoqué les œuvres missionnaires accomplies à son temps par celui-ci, et son engagement dans la lutte contre l’esclavage au 19e siècle. Il a invité les fidèles catholiques de l’Eglise-Famille du Burkina Faso à vivre constamment dans l’amour du Christ et d’éviter de poser des actes pouvant porter atteinte aux valeurs humaines. L’Evêque a également indiqué que le pape François dans la même dynamique a condamné le travail domestique des enfants en ces termes : « il faut mettre en œuvre des mesures encore plus efficaces pour faire face à cette véritable plaie ». L’Archevêque a enfin rendu un vibrant hommage au cardinal Lavigerie qui, au fil des ans, reste toujours présent dans nos esprits. Pour le Père Richard Baawobr, supérieur général des Missionnaires d’afrique, le défi à relever pour cette lutte sera pour tout le monde de prendre conscience des différentes formes d’esclavage et q’une collaboration soit engagée pour une action commune. « Tout seul, on ne peut aboutir. Un adage populaire dit qu’une seule main ne peut ramasser la farine (Ndlr), mais avec les deux, l’on peut faire facilement quelque chose de positif pour endiguer tout ce qu’il y a de mal dans notre monde. Il faut donc la collaboration entre personnes, entre groupes, et entre congrégations pour lutter contre les différentes formes d’esclavagisme moderne », a confié le supérieur général. Il a, par ailleurs, indiqué qu’en choisissant Ouagadougou pour abriter la clôture de ce jubilé qui a commencé depuis le 2 septembre 2012, un conseil en plénière avait déterminé la date du dimanche 8 septembre qui coincide avec la création de la congrégation des Sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique. Cette congrégation a été fondée par le Cardinal Lavigerie. Quant à la supérieure générale des sœurs missionnaires d’Afrique (Sœurs blanches), Carmen Sammutt, elle a indiqué qu’ensemble, elles entendent mettre fin aux phénomènes tels que les enfants de la rue, le trafic des enfants, la prostitution, l’exclusion sociale des femmes et la marginalisation des personnes démunies. Pour y parvenir, leur section régionale, basée à Ouagadougou œuvre de manière à changer les mentalités en se rendant dans les familles et dans les écoles pour sensibiliser. En rappel, le Cardinal Lavigerie avait dit ceci : « Je suis homme, rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Né à Bayonnes en France en 1825, il avait à l’approche de sa mort en 1892, dit avec tristesse cette phrase : « peu de gens, trop peu de gens ont la vocation ultime de devenir humain ».

Privat Ouédraogo
Gambi Kaboré
(Stagiaire)

Commentaires