Le Cadre sectoriel de dialogue Défense et sécurité (CSD-DS) a organisé, le jeudi 27 février 2020 à Ouagadougou, sa revue annuelle 2019. Le bilan de la mise en œuvre des activités fait ressortir des réalisations physiques et financières de plus de 82% chacune.
En 2019, le Cadre de dialogue Défense et sécurité (CSD-DS) qui regroupe les ministères en charge de l’administration territoriale, de la défense, de la sécurité et de la justice a enregistré une mise en œuvre physique de 82,92% et financière de 82,44% de l’ensemble de ses actions. C’est ce qui ressort de la revue annuelle du cadre effectuée le jeudi 27 février 2020 à Ouagadougou.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, président du CSD-DS, a estimé que ce bilan des plans d’actions, politiques et stratégiques du secteur vise à dégager les principaux acquis enregistrés et les difficultés rencontrées et aussi à proposer des mesures correctives devant permettre l’atteinte des objectifs du secteur dans la mise en œuvre du PNDES. Dans un contexte sécuritaire national marqué par l’insécurité et les menaces terroristes, M. Compaoré a rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS), dont le courage et la détermination ont permis d’engranger « d’importants résultats » au cours de l’année écoulée.
Le gouvernement, a-t-il poursuivi, a placé la défense de l’intégrité et de la souveraineté du territoire national, de même que la sécurité des personnes et des biens, au premier rang de ses priorités. Pour ce faire, a fait savoir le ministre Compaoré, l’exécutif poursuivra ses efforts de renforcement des capacités des FDS à travers l’acquisition de matériels opérationnels et spécifiques, la construction et la réhabilitation des services de sécurité, le recrutement d’agents de sécurité, la formation du personnel …
Le président du CSD-DS a d’ores et déjà salué les appuis « multiformes » des acteurs et Partenaires techniques et financiers (PTF) qui contribuent à la mise en œuvre de ces mesures avant de les inviter à maintenir le cap en 2020.
L’ambassadeur de l’Union européenne, Wolfram Vetter, représentant des PTF, a reconnu que les défis sont « énormes », exprimant ainsi la nécessité de renforcer la coopération sur les aspects, justice, défense et sécurité.
« Nous saluons en particulier les progrès faits pour développer la Politique de sécurité nationale et nous allons augmenter notre soutien dans le cadre Partenariat pour la sécurité et la stabilité pour le Sahel (P3S) développé au Sommet du G7 à Biarritz en 2019 et qui est désormais la base de notre coopération », a-t-il soutenu. Il a aussi rappelé qu’une conférence se tiendra, le 26 mars prochain à Bruxelles, pour fédérer les actions de l’ensemble des acteurs en vue de concrétiser les soutiens à venir à la lutte contre le terrorisme au Sahel.
« Nous avons mis à la disposition du Burkina Faso, des moments importants, mais aussi une assistance technique et une expertise importante. L’Union européenne a respecté ses promesses envers le G5 Sahel et nous avons aussi lancé un autre programme pour la Force conjointe G5 Sahel à Nouakchott d’un montant de 100 millions d’euros », a-t-il conclu.