Les départements en charge de la justice et des droits humains ont évalué, le 10 septembre 2013 à Ouagadougou, leur cadre sectoriel de dialogue. C’est un dispositif de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) qui devrait rendre plus opérationnelle leurs politiques nationales respectives
Les acteurs des secteurs de la justice et des droits humains ont planché, le 10 septembre 2013, à Ouagadougou, sur les politiques nationales en matière de bonne gouvernance. A travers le comité de pilotage, ils ont revu, à mi-parcours, la matrice du Cadre sectoriel de dialogue-justice-droits humains (CSD-JDH) 2013-2015 de la Politique nationale de justice et de celle des droits humains et de la promotion civique.
Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, président du CSD-JDH, Dramane Yaméogo, il s’est agi de « consolider l’indépendance de la magistrature, de travailler à ce que la justice, qui est souvent critiquée pour sa lenteur, puisse véritablement se ressaisir (…) ». Il a aussi ajouté que l’objectif de cette première session ordinaire de l’année 2013 est de travailler « à l’effet de sortir les dossiers pour que le public puisse comprendre qu’il peut véritablement réviser sa position qui est celle quelque peu trop critiquée à l’égard de la justice ».
Si toutes ces actions participent de la bonne gouvernance au niveau des ministères de la Justice et des Droits humains et de la Promotion civique, le cadre sectoriel de dialogue justice-droits humains procède de la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Il ambitionne de donner les orientations nécessaires à l’atteinte des objectifs de la SCADD par les deux ministères, notamment à son axe 3, relatif au renforcement de la gouvernance.
Les partenaires techniques et financiers ont assuré la partie burkinabè de leur « disponibilité à traduire les recommandations en plan d’action de lutte contre la corruption en milieux judiciaire et pénitentiaire ». Ils se sont dit également disponibles à appuyer la finalisation de l’étude sur l’indépendance de l’autorité judiciaire en cours de réalisation.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers au sein du CSD-JDH, le conseiller de la coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Burkina Faso, Franck Humbert, a encouragé les acteurs burkinabè à poursuivre et à accentuer leurs efforts car, « comme le relève le rapport de performance, le résultat est mitigé ». En effet, le taux de réalisation des actions et mesures de la matrice du CSD-JDH est de 24% au premier semestre 2013 dont 35% pour celles issues de la Politique nationale de la justice (PNJ) et 14% pour celles issues de la Politique nationale des droits humains et de la promotion civique (PNDHPC).
Il a, en outre, souligné que compte tenu du « caractère central » de la justice et « essentiel » des droits humains, il paraît fondamental que ce secteur devienne celui de l’excellence. « Il en va de la dignité de la justice et finalement de la démocratie aux yeux des observateurs, mais également et surtout aux yeux des citoyens », a mentionné Franck Humbert.
Ont pris part aux travaux, les cadres des deux départements ministériels, la société civile et les partenaires du CSD, dont la France, la Suède, le Danemark, la délégation de l’Union européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).