L’association des commerçants des marchés de Bobo-Dioulasso (ACMB), a animé une conférence de presse, dans la matinée du dimanche 23 février 2020. Ladite conférence visait à dénoncer la gestion des marchés par la commune.
La création de la structure de gestion des équipements et infrastructures marchandes (SGEIM) est tout simplement une fuite en avant de l’autorité communale. C’est l’un des messages phares à retenir de la conférence de presse tenue par l’association des commerçants des marchés de Bobo-Dioulasso (ACMB), le dimanche 23 février 2020. Pour les conférenciers du jour, c’est suite à la crise qui oppose le maire de la commune Bourahima Fabéré Sanou à la Structure de gestion des marchés (SGM) qu’ils ont décidé de prendre à témoin l’opinion publique de cette gestion. En effet, à en croire les conférenciers cette crise a trait à la volonté du maire de transformer la SGM en SGEIM et surtout de son installation ce lundi 24 février 2020 nonobstant la procédure judiciaire en cours. La SGM selon l’explication des conférenciers, est une structure de délégation contractuelle de services publics sous forme de concession gérée et financée par des privés que sont les commerçants conformément à l’article 16 des statuts et dispositions du contrat. Ces commerçants ont ainsi contribué pour près de 1,6 milliards pour la réhabilitation du marché qui s’élève à 3 milliards.
C’est l’Agence française de développement qui a fiancé le reste. A en croire les conférenciers, suivant les clauses arrêtées entre les commerçants et l’AFD, la SGM prévoient une gestion du marché pendant 25 ans (2001 à 2026) avant de le céder à la commune. De ce fait, l’ACMB désapprouve toute violation des statuts de la SGM à écouter ses représentants à la conférence. Car à les entendre, la gestion de la SGM ne peut en aucun cas faire l’objet d’ingérence par une autorité publique fût-il le maire. Surtout qu’il y a une procédure judiciaire en cours qui n’a pas encore connu de décision exécutoire, ont-ils ajouté. C’est dans cette optique que l’ACMB a décidé de prendre ses responsabilités et a invité les autorités à prendre des mesures idoines pour éviter toute crise aux marchés de Bobo-Dioulasso qui pourrait porter un coup à la paix nationale aux dires des conférenciers. Quelle sera la réaction de l’ACMB si la SGEIM venait à être installée ?
A cette question des journalistes, les conférenciers ont répliquée que les marchés seraient fermés ce jour 24 février 2020. Les hommes de médias ont voulu savoir s’il y a eu des pourparlers entre les commerçants et les autorités communales. Le secrétaire général du collectif des associations des commerçants des marchés de Bobo-Dioulasso (CACMB), Zoubéré Bagaya l’un des conférenciers a indiqué que le maire n’a aucunement associé les commerçants dans la prise de décisions depuis que la crise a commencé que c’est seulement certains commerçants « véreux » selon ses dires qui ont été en contact avec l’autorité communale sur la question.