Le vendredi 21 février 2020, le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé une nouvelle alerte sur la situation humanitaire au Burkina Faso. Selon l’organisation, du fait de l’intensification des attaques terroristes, quelque 4 000 personnes sont déplacées chaque jour depuis le début de l’année par les violences au Burkina Faso.
«En 2019, la moyenne était de 1 400 déplacés par jour, à la suite d’attaques commises contre les civils et les autorités locales», a déclaré à l’AFP un porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch.
Dans un communiqué, le HCR a indiqué avoir comptabilisé 765 000 déplacés internes au Burkina Faso, dont plus de 700 000 le sont devenus ces douze derniers mois. Environ 150 000 personnes ont été déplacées durant les trois dernières semaines.
La plupart des déplacés séjournent dans des communautés d’accueil. Toutefois, le HCR éprouve des difficultés à leur venir en aide car dans de nombreuses régions «l’accès est problématique en raison de l’insécurité», a expliqué un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.
Depuis l’année 2015, le Burkina fait face à des attaques terroristes fréquentes, comme ses voisins sahéliens le Mali et le Niger, une spirale de violences qu’il ne parvient pas à enrayer.
«Les personnes qui fuient les violences font état d’attaques contre leurs villages menées par des groupes de combattants, de meurtres, de viols et de pillages», selon le HCR.