Le Cadre sectoriel de dialogue Justice Droits humains (CSD-JDH) a tenu, le 10 septembre 2013, sa première session ordinaire pour le compte de ladite année. La rencontre qui s’est tenue dans la salle de conférences, de la Direction générale de la coopération (DG-COOP) était le lieu d’établir un bilan à mi-parcours de la matrice du CSD-JDH 2013-2015 de la politique nationale de justice et celle des droits humains et de la promotion civique, ainsi que le fonctionnement du CSD.
Parvenir à un Etat de droit, garant des droits individuels et collectifs. C’est sous le phare de cet idéal qu’a été institué le Cadre sectoriel de dialogue Justice droits humains (CSD-JDH). Ce cadre ouvert aux acteurs de la Justice, des droits humains et de la promotion civique s’est penché sur la matrice 2013-2015 de la politique nationale en matière de justice, des droits humains et de promotion civique. Il s’est agi aussi pour les 8 dizaines de participants de se pencher sur le fonctionnement même du cadre sectoriel de dialogue et de donner des orientations et suggestions pour une amélioration de la matrice de performance 2014-2016. Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo, ce cadre répond au dispositif de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie pour la croissance accélérée et le développement durable (SCADD) qui prévoit des cadres sectoriels de dialogue qui constituent des instances de pilotage et d’orientation stratégiques. Investi des missions d’orientations à l’atteinte des objectifs de la SCADD relatifs au département de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique d’une part et de l’examen et de l’approbation des plans d’actions prioritaires et des bilans de mise en œuvre de la politique nationale relative aux deux départements d’autre part, le CSD-JDH n’a pratiquement pas fonctionné en 2012 et le bilan à mi-parcours est mitigé, selon le chef de file des partenaires techniques et financiers, Franck Humbert, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France au Burkina. « En 2012, ce CSD-JDH n’a pu fonctionner pour diverses raisons, notamment les questions d’organisation pratique et l’absence de textes réglementaires » a expliqué le ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui a aussi relevé qu’en dépit de cette situation, chaque département ministériel était à pied d’œuvre dans son domaine. Le ministre Dramane Yaméogo a aussi reconnu que c’est dans une précarité financière et de moyens que les différents acteurs de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique se battent pour obtenir des résultats. A propos des avatars rencontrés par les acteurs des deux départements ministériels, le CSD devra, au terme des travaux, inventorier les difficultés et formuler des recommandations pour des résultats efficients. Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Franck Humbert, tout en saluant les efforts du Burkina en matière de Justice, référence faite à l’évaluation onusienne, a insisté pour la mise en place des dispositifs budgétaires à même de contribuer efficacement à de meilleurs résultats. Et pour y parvenir, il a réitéré la disponibilité des partenaires techniques et financiers à accompagner le gouvernement. « Nulle paix, sans justice et nul développement sans paix !». Dans cette perspective, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a soutenu que « la consolidation de l’Etat de droits, garant du libre exercice des droits et libertés individuelles et collectives, demeure un impératif si on veut poser les jalons d’un Burkina émergent » .