Il y a quelques jours, l’alerte sur un cas suspect du nouvel coronavirus au Burkina Faso a été levée et cela avec les efforts conjoints du Ministère burkinabè de la Santé, de l’Ambassade de Chine et des partenaires internationaux comme l’OMS. J’apprécie hautement cette collaboration impeccable qui dénote de l’efficacité du dispositif de prévention mis en place.
En Chine, le point tournant de cette bataille contre l’épidémie n’est plus très loin. Le 4 février, j’ai tenu une conférence de presse à l’Ambassade. Rappelez-vous que ce jour-là, je confiais aux hommes de médias que le nombre de guéris était de 700. Aujourd’hui, ce chiffre a déjà dépassé la barre de 14 000 personnes guéries ! En même temps, le nombre de malades confirmés a commencé à baisser en Chine et le traitement en essai clinique a connu des progrès positifs. Ce qui montre suffisamment que cette épidémie n’est pas invincible. Elle est tout à fait contrôlable et curative.
Ces chiffres réconfortants trouvent leur source dans le combat héroïque du peuple chinois qui défend non seulement la quiétude et la santé des familles chinoises mais aussi celles des peuples du monde entier. Plus de 25 mille médecins et infirmiers volontaires d’autres provinces ont quitté leurs foyers pour aller lutter contre l’épidémie à Wuhan. Plusieurs d’entre eux ont fait leurs testaments au cas où. Ce sont des sacrifices et de l’abnégation qu’ils consentent pour le pays mais aussi pour l’humanité toute entière. Les exploits de ces professionnels de la santé ainsi que les efforts déployés par le gouvernement chinois doivent être respectés et ont besoin du soutien de tous.
La Chine est la première victime mais aussi le premier contributeur pour endiguer le virus et éviter qu’il y est d’autres impacts négatifs dans d’autres parties du monde. En effet, depuis le début de l’épidémie, le gouvernement chinois a pris des mesures très efficaces pour combattre la maladie. Le Président XI Jinping a souligné à plusieurs reprises que le gouvernement chinois est confiant de pouvoir vaincre l’épidémie. Nous avons plusieurs avantages dont, d’abord, celui institutionnel : la Chine a une grande capacité de mobilisation à l’échelle nationale du plus haut jusqu’au plus bas.
La construction des hôpitaux en un temps record, la mobilisation intense au niveau national et les mesures de confinement en sont des exemples qui dépassent même de loin le protocole du Règlement sanitaire international selon Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation mondiale de la Santé. Ensuite, la Chine a une population très disciplinée avec un esprit civique qui suit et respecte les instructions, les recommandations et les mesures restrictives du gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie.
De plus, à travers sa lutte contre le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003, la Chine bénéficie d’une grande expérience dans la lutte contre ce type d’épidémie. Toutes les entités du pays se sont organisées au niveau local pour freiner la propagation du virus. Par exemple, dans chaque localité des personnes sont chargées de donner les dernières informations sur le virus tandis que d’autres sont chargées de faire le test de température à l’entrée des agglomérations. Avec un tel peuple discipliné et un tel gouvernement dévoué, rien n’est invincible.
Beaucoup d’amis burkinabè me posent la question si cette crise ne bouleversera-t-elle pas l’économie chinoise. Je leur ai affirmé, comme je l’avais dit lors du point de presse, qu’à moyen et long terme, la croissance de l’économie chinoise ne va pas et ne doit pas s’incliner devant l’épidémie. J’ai dit « ne va pas » parce qu’avec les réformes économiques qu’on a entamées ces dernières années, nos structures économiques se sont beaucoup optimisées de telle sorte à pouvoir résister à toutes ces intempéries.
Sous le leadership du Président XI Jinping, le Comité central du Parti communiste chinois (CC/PCC) a déjà tenu plusieurs réunions pour orienter les actions dans la lutte contre le virus. Des instructions ont été données pour stimuler la production industrielle pendant la lutte. Les entreprises ont plus de résilience que jamais et les usines ont déjà recommencé à tourner tout en reconvertissant une partie de leur capacité de production en masques et combinaisons.
Leur innovation ne cesse de croître avec de nouvelles technologies comme les robots, le e-commerce, etc. J’ai aussi dit « ne doit pas », parce qu’étant le plus grand moteur de l’économie mondiale, la Chine va prendre ses responsabilités. Nous allons relever tous les défis en face et continuer sur notre chemin de développement pour encore injecter un nouvel élan de croissance pour le reste du monde. Chers amis burkinabè, je vous rassure également, que la coopération entre nos deux pays est déjà sur une base très solide et est à même de surmonter tous les obstacles, y compris cette situation difficile que nous vivons.
En tant qu’Ambassadeur, j’en suis absolument confiant et je vous invite à nous rejoindre pour qu’ensemble nous concrétisions nos relations avec encore plus de fruits. Pour terminer, je voudrais citer les paroles du Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus : « C’est le moment pour la vérité, non pour la peur. C’est le moment pour la raison, non pour la rumeur. C’est un moment pour la solidarité, non pour la division». « Oui, chers amis Burkinabè et Africains, nous luttons peut-être devant vous, mais nous avons toujours besoin de lutter avec vous à notre côté ».