Le syndicat autonome des travailleurs des péages du Burkina Faso (SYNATRAP/BF) entend aller en grève à partir du 27 février prochain. Cette information a été donnée dans la matinée de ce 18 février 2020 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse que ledit syndicat a tenue.
Les conditions de travail des agents des péages, le climat social qui prévaut dans les péages, la valorisation des emplois des agents, c’est autant de raisons qui ont poussé le syndicat des travailleurs des péages à entreprendre une action de grève de soixante-douze heures à compter du jeudi 27 février à 8 heures au dimanche 1er mars à 8 heures. La plateforme revendicative de 16 points n’a encore trouvé aucune satisfaction sur quelques points que ce soit.
Ces points sont entre autres, l’adoption d’un plan de formation et de promotion des compétences internes, l’adoption d’un manuel de procédure administrative et financière, l’octroi d’une indemnité spécifique aux surveillants de barrière pour compter du 1er janvier 2019, l’octroi des indemnités de risques, de la prime de panier à tous les agents, la finalisation des travaux de la commission interministérielle du transfert du péage au fond spécial routier et l’évaluation des impacts, etc.
Cette plateforme déposée depuis août 2019, est restée sans suite de même que la demande d’audience. C’est finalement hier lundi 17 février, que la direction aurait reçu le syndicat avec des promesses orales, chose que le syndicat trouve insuffisante, et demande ces promesses sur écrit en bonne et due forme. Et selon le syndicat, leur calendrier de revendication reste irréversible tant que le changement souhaité n’est pas effectif. En effet, ce changement n’est rien d’autre que l’effectivité du statut des personnels des péages, selon les conférenciers du jour.
Ainsi au cours de la grève, les péages seront levés et il y aura aussi le boycott des régisseurs nommés par le trésor. Depuis le transfert du péage au fond spécial routier en janvier 2018, selon les conférenciers, les régisseurs ne devront plus être nommés par le trésor. Alors ce boycott consiste à ne plus considérer ces régisseurs comme des collaborateurs.
Par ce mouvement d’humeur prévu, les agents concernés veulent marquer leur indignation face à des gestions qu’ils qualifient de « macabres » dont sont victimes les travailleurs des péages depuis 1998.