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Quel rôle a joué au juste Armihayo ZONGO dans les récents licenciements de policiers ?

Publié le mardi 18 fevrier 2020  |  NetAfrique.net
Conférence
© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Conférence de presse syndicat de la police
Ouagadougou. Le mardi 6 septembre 2018 à Ouagadougou. Conférence de presse syndicat de la police (UNAPOL)
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« La procédure de licenciement des 21 policiers pour abandon de poste a été suivie. Et c’est l’administration qui vous licencie lorsque les conditions sont réunies», c’est en substance ce qu’a laissé entendre ce 03 février 2020 au cours d’un point de presse, le secrétaire général de Union police nationale (UNAPOL), Armihayo ZONGO. Ces explications partent étrangement dans le même sens que celles données par le ministre de la sécurité Ousséni COMPAORE. Au cours d’un point de presse du gouvernement le 14 novembre 2019, ce dernier avait fait savoir que la radiation des effectifs de la Police nationale de 21 policiers a suivi des règles en vigueur.

En effet, dans une correspondance adressée au ministre de la sécurité (MSECU) en date du 08 octobre 2019, le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) écrivait, « j’ai l’honneur de proposer le licenciement des policiers dont les noms suivent ». Il explique dans sa lettre au ministre, que les mis en cause ont été affectés et n’ont pas rejoint leur poste de travail en dépit d’un communiqué les mettant en demeure de le faire.

La Direction générale de la Police Nationale, avait dans un communiqué informé l’opinion que la mesure de licenciement des concernés, procède d’une procédure administrative « prévue par les textes »

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que, pour que le directeur général de la Police puisse faire la proposition de licenciement au ministre de la sécurité, il ne peut se référer qu’aux données et informations fournies par des services de la police parmi lesquels, la Division de la Gestion des Personnels (DGP). Et c’est vraisemblablement ce service qui est à l’origine de la proposition de licenciements faite par le premier responsable de la police. Seulement, le service de la Division de la Gestion des Personnels qui est rattaché à la Direction des Personnels (DP), a pour premier responsable un certain Armihayo B. ZONGO.

A supposé que c’est la même personne qui est le secrétaire général de UNAPOL, cela ne se comprend-t-il pas aisément qu’il estime que la procédure de licenciement de ses paires ait été suivie ? N’est-ce pas les travaux de son service qu’il défend, en se servant du cadre syndical? Ne donne-t-il pas ainsi raison à ceux qui croient que UNAPOL est sous influence de la hiérarchie policière ?

Répondre à ces interrogations par l’affirmative n’est pas exagéré, en ce sens qu’un syndicat ou un syndicaliste digne de ce nom et qui se dit de surcroit « solidaire de tout policier en difficulté, quel que soit le problème, son origine ou son bord », ne saurait justifier un licenciement d’un autre policier, d’autant que la justice s’est saisie du dossier et en attente d’être vidé. N’est-ce pas que ces propos du secrétaire général de UNAPOL révèlent un véritable problème de solidarité et d’unité des éléments de la Police Nationale ?

En tout cas, la dernière évolution du dossier de ces licenciements, laisse songeur sur la sortie de Armihayo ZONGO.
En effet, le tribunal administratif de Ouagadougou a suspendu ce 12 février 2020, l’arrêté de licenciement de 16 policiers et a aussi ordonné leur réintégration dans les rangs.

Tous sont militants de Alliance Police Nationale (APN), l’autre syndicat de la Police Nationale qui peine toujours à avoir un récépissé de reconnaissance, malgré l’ordonnance faite depuis le 22 février 2019 à l’Etat burkinabè par le tribunal administratif de lui délivrer un récépissé d’existence.

Mais à propos de cette ordonnance, le ministre de la sécurité Ousséni COMPAORE a été on ne peut plus clair, « le Conseil d’Etat peut désavouer un certain nombre de choses, mais cela n’est pas mon problème, je ne m’y mêle pas. Mais, je sais aussi que le Conseil d’Etat ou le tribunal administratif ne peut pas se substituer au ministre de l’administration territoriale pour leur délivrer de récépissé nécessaire ».

Somme toute, le rôle joué par le secrétaire général de UNAPOL, Armihayo ZONGO dans ces licenciements, reste à clarifier. Dans tous les cas, la suite du traitement de ce dossier nous en dira plus.
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