Vainqueur de son match contre le Gabon, le onze du Burkina a encore confirmé qu’il n’a pas usurpé sa place de vice-champion d’Afrique en Afrique du Sud lors de la CAN 2013. Le samedi 7 septembre dernier, au stade du 4-Août, c’est une équipe combative et solidaire qui s’est donné les moyens pour accéder au troisième et dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde 2014 au Brésil. On dirait un message. L’envie de gagner se ressent à chacune de ses sorties, mais le manque d’efficacité offensive pour finir les actions en but exaspère souvent plus d’un. Le sauveur du jour, c’est Prejuce Nacoulma,qui s’est montré décisif sur l’action qui a amené l’unique but de la partie.
Daouda Diakité : comme à son habitude, il a bien tenu son rôle et sa présence dans les buts fut rassurante. Il su capter des balles avec justesse et mettre davantage ses équipiers en confiance.
Charles Kaboré : le capitaine a su conduire sa troupe et n’hésitait pas à se projeter devant pour proposer des solutions. Son apport offensif fut réel et sur un de ses tirs, le gardien Didier Ovono a sorti le grand jeu pour sauver ses buts.
Mohamed Koffi : il a bien géré son côté en ne lâchant rien. Le latéral droit s’affirme à chaque match comme un défenseur incontournable. On l’a vu souvent monter pour prêter main-forte à ses partenaires.
Steve Yago : on ne l’attendait pas à ce poste après la suspension de Paul Koulibaly. Il n’a pas dépareillé malgré quelques erreurs de placement et son apport défensif fut appréciable.
Bakary Koné : très serein, le sociétaire de Lyon a tiré son épingle du jeu. Il s’est montré impeccable, défensivement, en ne laissant pas d’espaces à Pierre Aubameyang. Celui-ci, en tout cas, était muselé et n’arrivait pas à décaler pour s’ouvrir des boulevards. Tout simplement parce que le ’’Général’’ avait l’œil sur tout ce qui bougeait.
Jean Noel Lingani : titularisé au poste de latéral gauche à la place de Madi Panandétiguiri, il a tenu son poste de manière honorable avant sa sortie pour blessure. Pour tout dire, il s’est mis en valeur et n’a pas paniqué à la moindre attaque des Panthères.
Djakaridia Koné : il est en train de devenir l’un des patrons du milieu du onze du Burkina. Dans le carré dit magique, il a apporté plus de percussion pour écarter un peu le jeu. Il a rayonné à la récupération avec un grand impact athlétique.
Jonathan Zongo : le nouveau venu en sélection nationale, après une bonne prestation lors du match amical international à Tanger contre le Maroc, a prouvé qu’il a sa place au sein de cette équipe. Au front de l’attaque, il a eu beaucoup d’activités et n’hésitait même pas à aller au charbon. Mais il fut un peu brouillon, par moments, et il aurait pu trouver la faille avant la pause. C’est un joueur à suivre et il peut débloquer une situation comme l’a fait Prejuce Nacoulma.
Issaka Ouédraogo : les matches se suivent et ne se ressemblent pas. Après une prestation convaincante à Pointe-Noire où il fut à la base du but marqué par Aristide Bancé, il est passé à côté du sujet le samedi 7 septembre denier. C’est un autre Issaka que le public a vu puisque son impact offensif ne fut pas important. On se demande encore pourquoi l’entraîneur Paul Put ne l’a pas remplacé. Un Bertrand Traoré, qui a passé son temps à s’échauffer, aurait pu apporter quelque chose par son style de jeu. Toutefois, on n’oubliera pas qu’une de ses balles a rasé l’équerre à la 86e minute.
Prejuce Nacoulma : c’est lui qui a débloqué le match au moment où le doute s’était un peu emparé de tous. Le but qu’il a inscrit a pesé lourd dans la balance. Ce joueur véloce a tout pour déstabiliser toute une défense, mais souvent brouillon dans le jeu il gâche presque tout. Son péché mignon, c’est le fait de foncer tête baissée comme un taureau en furie. L’attaquant burkinabè se doit de corriger cette propension qui déteint sur sa prestation.
Jonathan Pitroipa : il a toujours prouvé ce dont il est capable et dès l’entame, il s’est signalé par un magnifique retourné et une tête plongeante qui ont enthousiasmé les spectateurs. Affichant une excellente maîtrise, il a été très actif à la pointe de l’attaque. Souvent inspiré, il a, par moments, montré des faiblesses dans la conduite de la boule de cuir. Jouant aussi facile, Pitroipa a gâché une belle opportunité à la 75e minute face à Didier Ovono. C’est incroyable pour un attaquant de sa trempe. Imaginez un instant si c’était cette occasion qui devait nous qualifier ! En tout cas, il y a des buts qu’il ne faut pas rater. L’attaquant de Rennes aurait dû opter le tir en puissance au lieu de vouloir marquer en finesse. Comme Issaka Ouédraogo, Paul Put aurait pu le remplacer que personne n’aurait trouvé à redire.
Justin Daboné
Maintenant, il ne reste plus qu’un palier à franchir pour être au Brésil en 2014. Le rêve est possible de voir les Etalons compétir dans cette cour des grands et ce sera extraordinaire si en septembre prochain nous faisons partie des cinq équipes qualifiées pour ce tournoi planétaire.
Demain, plus que jamais, mobilisons-nous avec la même énergie pour accompagner le onze du Burkina pour ses deux matches décisifs.
Oui, nous pouvons aujourd’hui nous permettre de rêver et à chacun à son niveau où qu’il se trouve a le devoir de faire des prières et des bénédictions.
Soutenir les Etalons pour que le rêve se concrétise est un devoir patriotique.
Merci une fois de plus et rendez-vous en octobre pour un autre succès encore plus éclatant.
Le président de l’Union nationale des supporters des Etalons