Un audit de la Confédération africaine de football (CAF), mené par la société PwC, pointe de nombreuses dérives et de multiples dysfonctionnements au sein de la CAF. Cette affaire n’est qu’une nouvelle crise parmi celles que l’institution basée au Caire traverse depuis huit ans.
Acte I : la volte-face d’Issa Hayatou (2012-2013)
Nous sommes en mars 2011 au Soudan et Issa Hayatou songe sérieusement à passer la main après 24 années de présidence à la CAF. Celui qui dirige l’instance depuis 1988 vient d’accompagner la première Coupe du monde sur le sol africain et a lancé avec succès une nouvelle compétition, le Championnat d’Afrique des nations. Les récentes éditions de la CAN (Égypte 2006 et Ghana 2008) ont été plutôt réussies à leurs manières, comme le seront celles de 2012 (Gabon-Guinée équatoriale) et de 2013 (Afrique du Sud).
Il y a bien sûr de sérieuses ombres au tableau (une CAN 2010 catastrophique marquée par le drame de Cabinda et de récurrentes accusations de corruption). Mais, avant la finale du CHAN 2011, le Camerounais, qui souffre de sérieux problèmes de santé, se dit prêt à partir. Sauf si on lui demande de rester, précise-t-il toutefois. Ce que certains membres de son entourage – trop heureux et habitués aux privilèges du football – ne vont pas manquer de faire, multipliant les louanges à son endroit.... suite de l'article sur RFI