Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) a entrepris lundi, d’outiller ses conseillers pour intervenir en cas d’une crise qui naitrait d’une application du controversé impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités des fonctionnaires.
Les conseillers du Haut conseil du dialogue social (HCDS) vont, cinq jours durant réfléchir lors de la première session extraordinaire de leur institution, sur le Thème : «Renforcement de capacité des conseillers sur la question fiscale».
Selon le président du Haut conseil du dialogue social Pr Domba Jean Marc Palm, «au regard du climat délétère qui s’est installé sur la question de l’IUTS, le HDCS se doit de jouer sa mission qui est entre autres de contribuer à la prévention et au règlement des conflits sociaux à caractère national relevant du monde du travail».
D’après M. Domba, la session vise également à «promouvoir la concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur toute question relative au climat sociale et émettre des avis permettant d’anticiper sur les questions de crise sociale».
Il a poursuivi que cette rencontre comporte un programme de renforcement des capacités des conseillers et un autre sur la question de l’IUTS.
Le gouvernement a décidé d’instaurer l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités et primes des agents publics de l’Etat à partir de janvier 2020, au même titre que les agents du privé.
Les mises en garde des syndicats et les contestations sur les réseaux sociaux semblent avoir dissuadé le gouvernement. Mais le quotidien public Sidwaya, dans sa livraison du 29 janvier, croit savoir que le gouvernement n’a pas reculé et compte appliquer la mesure, dès que le paramétrage de l’ensemble des aspects techniques et financiers sera terminé.
M. Palm a rappelé que même si les indemnités des agents publics étaient épargnées de l’IUTS, «les textes ne les exemptaient pas».
La session qui va aboutir à la formulation de recommandations aux différentes parties, s’articule autour des quatre thématiques.
Ce sont «Structure du budget burkinabè», « Rôle de la fiscalité dans l’économie burkinabè », «Concept-évolution-mode de calcul de l’IUTS» et «Avantage et inconvénients du maintien ou de la suppression de l’IUTS».
Pour ce faire, le HCDS entend également ouvrir une discussion avec les différentes parties en fonction de l’évolution de la situation, selon Domba Jean Marc Palm.