Un policier béninois a été tué dans l’attaque d’un poste dans la nuit de samedi à dimanche dans le nord du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso, où opèrent de nombreux groupes jihadistes, a annoncé la police dans un communiqué.
C’est la première fois qu’une attaque vise les forces de l’ordre béninoises, dans cette zone frontalière où deux touristes français avaient été enlevés et leur guide assassiné dans le parc de la Pendjari en mai 2019.
La police évoque une "demi-douzaine d’individus à moto armés de machettes et de fusils de chasse de calibre 12" qui "se sont présentés" au poste de police de Keremou, à la lisière du parc du W, dans l’extrême nord du pays.
"Après une brève altercation avec les hommes de faction décidés à connaitre le motif de leur convoi nocturne, compte tenu des antécédents de braconnage et de trafics divers dans la zone, ces individus ont fait usage de leurs machettes et de leurs armes pour agresser nos hommes avant de mettre le feu au poste", a expliqué la police.
"L’un des fonctionnaires de police a trouvé la mort dans le poste incendié.
Les trois autres, dont un blessé, sont hors de danger", a-t-elle poursuivi, précisant que la situation est désormais "sous contrôle" et que la présence de l’armée a été renforcée dans cette zone isolée.
Selon des experts et des sources de sécurité, le nord des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, comme le Togo et le Bénin, est devenu vulnérable ces derniers mois face à la stratégie d’expansion et de multiplication des fronts adoptée par les groupes islamistes armés qui prolifèrent au Mali, au Niger et au Burkina Faso voisins.