Le Burkina compte près de 615 000 déplacés. Et le nombre ne cesse de croitre en raison des attaques jihadistes que les armées de la région ne parviennent pas à enrayer. À Kaya, ils sont des dizaines de milliers disséminés dans toute la ville. Parmi eux, des enfants qui doivent être scolarisés.
Face à l’afflux de nouveaux élèves, les écoles de cette ville moyenne de 70 000 habitants avant la crise, ont dû s’agrandir pour accueillir des enfants déplacés souvent traumatisés. Et en attendant de rejoindre ces nouvelles classes, les enfants déplacés passent quelques semaines dans des espaces temporaires d’apprentissage. Des sortes de sas mis en place par l’Unicef et l'ONG Plan avec des associations locales. Ils visent à maintenir les enfants dans une logique scolaire et à atténuer leurs traumatismes quand c’est possible.
« Des enfants arrivent traumatisés. Par exemple, si une moto passe à côté, les enfants ont peur. Mais une semaine après, ils nous disent qu'ils avaient peur des motos parce que ce sont des motos qui sont venues tuer les parents. Mais maintenant, ils ont compris que ce ne sont pas toutes les motos qui font du mal », détaille Anata Konfine, animatrice.... suite de l'article sur RFI