Le producteur d’or canadien Semafo a annoncé jeudi 6 février 2020 dans un communiqué de presse la réouverture au Burkina Faso de sa mine d’or de Boungou, fermée en novembre après une attaque terroriste avait fait 38 morts parmi les employés.
«L’usine de traitement Boungou a redémarré et le traitement des stocks de minerai a débuté. Nous adoptons une approche prudente à Boungou en 2020 impliquant un plan par étapes. La première phase de trois mois envisage le traitement des stocks de minerai et l’utilisation de l’inventaire de fournitures sur le site ainsi qu’une quantité limitée de nouvelles livraisons. Durant cette période, nous nous attendons d’atteindre une production située entre 42 000 et 46 000 onces à un CMTI entre 530 $ et 560 $ l’once», précise le communiqué.
Ce plan par étapes prévoit aussi que les employés et entrepreneurs qui voyageaient auparavant en empruntant les routes, seront transportés par la voie des airs entre Fada et Boungou et seront hébergés sur le site minier.
«Nous utilisons présentement un hélicoptère pouvant transporter 10 personnes. Lorsque la construction de la piste d’atterrissage aura été complétée, nous prévoyons passer à un mode de transport par avion», annonce le communiqué.
D’après Semafo, l’extraction minière en soi ne reprendra qu’au quatrième trimestre, les stocks étant suffisants pour alimenter les installations pendant environ dix mois.
Elle demande cependant au gouvernement d’améliorer la sécurité sur la route menant à la mine avant qu’elle ne puisse envisager une plus grande fréquence des livraisons d’or.
Des discussions à ce sujet sont en cours avec les autorités, a ajouté l’entreprise.
L’attaque, le 6 novembre dernier par des hommes armés non identifiés d’un convoi de cinq cars, escortés par des militaires, transportant des travailleurs de Boungou, à 40 km de la mine avait fait 38 morts.