Le gouvernement Burkina Faso, au regard de la situation sécuritaire se dégradant davantage dans certaines zones du territoire national, avec une multiplication des attaques terroristes, a décidé d’interdire les grands rassemblements dans six régions du pays, a-t-on appris mercredi, de source proche du ministère de l’Administration territoriale.
Selon cette source, les régions concernées sont celles de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, de l’Est, du Nord, du Centre-Est et du Centre-Nord.
Le ministre d’Etat, en charge de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, apprend-on, a adressé un message aux gouverneurs desdites régions afin que ceux-ci prennent des dispositions «en vue d’éviter des activités occasionnant des grands regroupements de populations dans les zones à fort risque sécuritaire».
Ce message gouvernemental intervient dans un contexte où les attaques terroristes se multiplient contre les populations civiles, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les symboles de l’Etat.
L’une des dernières attaques s’est déroulée dans les villages de Nagraogo et Alamou, tous deux dans la commune de Barsalogho, région du Centre-nord où 36 civils ont été tués, le 21 janvier dernier, alors qu’ils étaient dans un marché.
Suite à ces évènements, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré avait décrété un "deuil national de 48 heures" en hommage aux victimes.