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Transformation du coton bio : une usine d’égrenage inaugurée à Koudougou

Publié le lundi 3 fevrier 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a inauguré à Koudougou, la première usine d’égrenage du coton bio de l’Afrique de l’Ouest.
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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a inauguré, le jeudi 30 janvier 2020 à Koudougou, la première usine d’égrenage du coton bio de l’Afrique de l’Ouest. Avec un investissement de près de 4 milliards FCFA, l’usine de la Société d’égrenage du coton biologique (SECOBIO-SA) a une capacité d’égrenage de 125 tonnes par jour et créera plus de 200 emplois.

Le Burkina Faso a sa première unité industrielle d’égrenage du coton biologique. Implantée dans la ville de Koudougou, elle a été inaugurée, le jeudi 30 janvier 2020, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en marge du Salon international du coton et du textile (SICOT). Sous la houlette de la Société d’égrenage du coton biologique (SECOBIO-SA), l’usine est une réalisation de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) qui détient 51% des actions et la SOFITEX, 48%. L’infrastructure a une capacité d’égrenage de 125 tonnes par jour, soit 17 500 tonnes par campagne cotonnière. Elle est extensible à une 2e ligne d’égrenage, foi du directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo. D’un coût d’investissements estimé à 3,850 milliards de FCFA, l’usine de la SECOBIO emploiera 40 travailleurs permanents, une centaine de saisonniers, près de 200 journaliers et plus de 500 emplois indirects dont des restaurateurs, commerçants et transporteurs. Pour le DG de la SOFITEX, l’inauguration de l’unité d’égrenage interpelle tous les acteurs sur la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer le rendement à tous les niveaux et surtout renforcer la compétitivité de la filière coton. « Nous avons obligation de résultats. Il nous appartient de relever le défi de la qualité, gage d’un coton de label Burkina recherché », a-t-il affirmé.

Transformer le coton sur place

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a soutenu que cette usine va contribuer à consolider la chaine de valeur de la sous filière coton biologique et à l’autonomisation des femmes qui représentent 60% des employés du secteur. La fibre de coton de l’unité SECOBIO sera produite, conformément aux normes internationales de certification, permettra de relancer le coton burkinabé sur le marché international. Le président du Faso a indiqué que la construction de cette unité d’égrenage du coton biologique s’inscrit dans la politique de promotion et de valorisation du label coton burkinabé. Elle participe à la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi. Roch Marc Christian Kaboré a reconnu le faible taux de transformation du coton dans les pays africains, limitant « drastiquement les perspectives de croissance économique et de création d’emplois pouvant être induites par cette filière ».

« C’est pourquoi, nous devons entamer rapidement le processus de transformation du coton sur place, à travers des industries en phase avec des technologies adaptées, afin de bénéficier de ses effets induits par cette transformation », a ajouté le président du Faso. A cet effet, il s’est engagé à résorber les difficultés qui entravent la dynamisation de l’industrie et du textile, notamment la question de l’accès au financement et du coût élevé de l’énergie. Sa promesse de réouverture de l’ex-usine textile Faso Fani, devenue entre-temps FASOTEX, a-t-il insisté, sera tenue. Il a affirmé, qu’il ne reste que le dernier réglage pour compléter le dossier d’ici à mars 2020. Le chef de l’Etat entend redonner à la ville de Koudougou, son lustre d’antan, en matière d’usine de textile florissante et créatrice d’emplois.

François KABORE
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