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L’Express du Faso N° 3603 du 9/9/2013

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Incendie de coques d’acajou à ANATRANS : Le maire Salia accuse, le DG Auguste s’explique
Publié le mardi 10 septembre 2013   |  L’Express du Faso




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Une partie des 4 000 tonnes de coques de noix d’acajou entassées dans la cour de l’usine ANATRANS sise route de Banakélédaga a pris feu le mardi 4 septembre. Suite à un « incident malheureux » selon Auguste Boudo, Directeur général de l’entreprise. Le maire de la commune, Salia Sanou y a fait un tour pour exprimer ses inquiétudes.

« C’est en voulant faire des essais de transformation pour extraire des coques du CNSL (baume utilisable dans l’industrie) qu’un premier tas de coques a pris feu. N’ayant pas pu l’éteindre, les agents ont fait appel aux sapeurs-pompiers qui, à leur tour, ont estimé qu’il n’était pas possible de l’éteindre compte tenu de l’aspect inflammable des coques. Nous avons donc dressé un pare-feu pour circonscrire l’incendie. Malheureusement, avec les intempéries, le feu s’est propagé à d’autres tas, embrasant ainsi une grande partie des coques ». C’est ainsi qu’Auguste Boudo, Directeur général de l’usine a expliqué ce qu’il qualifie « d’incendie malheureux auquel nous allons faire face. »

Le maire de la commune, Salia Sanou, qui a découvert l’incendie par lui-même alors qu’il se rendait à Banakélédaga, n’a pas « caché sa colère ». « Si nous ne l’avions pas vu, on n’allait pas nous informer alors qu’un incendie de ce genre, du fait qu’il dégage beaucoup de fumée, est dangereux pour les populations. C’est pourquoi, nous avons interpellé les responsables de l’usine afin qu’ils prennent des mesures non seulement pour circonscrire l’incendie, mais faire face à leurs responsabilités en cas de maladies liées à la fumée que dégage l’incendie », s’est plaint le maire de la commune qui, par ailleurs, en compagnie des services de l’environnement et du développement durable, a instruit l’industrie à ré-auditer son étude d’impact environnemental qui, trois ans après, ne doit plus s’adapter. Et ce, d’autant plus que l’usine qui prévoyait une production de 500 tonnes de noix d’acajou par an, est passée à 7000 tonnes en ce moment. Un chiffre que le Directeur général veut porter à 15 000 ou 20 000 d’ici 2015. En même temps, des mesures appropriées seront prises sur le plan environnemental pour éviter que des incidents de ce genre ne se reproduisent.

Selon Auguste Boudo, cet incendie des coques constitue une énorme perte (environ 200 millions) à l’usine qui attendait des machines actuellement à Lomé pour installer une unité d’extraction de CNSL et éventuellement du bio-diesel et des briquettes (sous forme de charbon utilisable dans des chaudières ou même pour la cuisson) à partir de ces coques. Cependant, Auguste Boudo s’excuse par avance auprès de tous ceux qui sont ou qui seront d’une manière ou d’une autre affectés par des nuisances liées à ces fumées. Car, selon lui, « il n’a jamais été dans notre intention de nuire à qui que ce soit pour quelque raison que ce soit ». Au contraire, toujours selon lui, « ANATRANS est une industrie citoyenne qui emploie environ 2000 travailleurs permanents et fait vivre des milliers d’autres indirectement ». Aussi, le Directeur Auguste Boudo s’est-il engagé à rendre compte régulièrement de la situation de l’incendie au maire, à la police et à l’environnement. A noter que cet incendie n’a nullement affecté le fonctionnement.

Séri Aymard BOGNINI

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