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Burkina Faso: De quoi le régime Kaboré a-t-il réellement peur, dans cette évacuation sanitaire du Général Djibrill Bassolé?

Publié le dimanche 26 janvier 2020  |  NetAfrique.Net
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© Autre presse par DR
Des proches du général Djibrill Bassolé comparaissent en tant que témoins
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Le condamné par le Tribunal militaire, le Général de brigade (le 1er et exclusif officier général de toute l’histoire de la gendarmerie du pays des hommes intègres) et ex-ministre des affaires étrangères du régime Compaoré, Djibrill Bassolé, souffre d’un cancer aigu non-soignable au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest (et par ricochet dans le reste de l’Afrique Sub-Saharienne) et même à certains égards dans le Maghreb.

La pathologie dont il souffre est médicalement établie, de même qu’il est cliniquement établi l’impossibilité de soigner ce mal au stade aigu où il est, au Burkina Faso et partout ailleurs d’autre en Afrique, sauf à procéder à une évacuation du malade en Occident, notamment en France pour des raisons évidentes historiques liant le Burkina Faso à l’Hexagone.

Mais voilà:

Le pouvoir Kaboré manifeste une forte réticence à permettre cette évacuation sanitaire qui lui pend aujourd’hui au nez de façon INCONTOURNABLE, en regard du niveau d’aggravation aiguë de la maladie dont souffre le condamné.

Qu’est-ce qui fonde aussi solidement Ouagadougou dans sa réticence à accorder au condamné par la justice militaire, pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat en septembre 2015 (avant même l’ avènement au pouvoir du régime actuel au Burkina Faso), le Général Bassolé, l’autorisation d’aller se soigner hors du pays, même ne serait-ce aux frais exclusifs du malade ?

De quoi le régime Kaboré a-t-il réellement peur, dans cette évacuation sanitaire du Général Djibrill Bassolé?

Hum…la peur qu’inspire le condamné Bassolé au pouvoir de Ouagadougou, réside dans la personnalité même du Général Djibrill Bassolé.

En effet, officier Général de la gendarmerie Burkinabè, il a aussi assumé la charge de ministre de l’intérieur et de la sécurité; ce qui lui a conféré une connaissance notable des réalités pratiques (connaissance des hommes, du terrain et des divers moyens de travail) de la vie socio-professionnelle des forces de défense et de sécurité Burkinabè.

Aussi, le Général Djibrill Bassolé est très introduit dans le milieu des groupuscules armés terroristes opérant partout sur le continent africain, pour avoir été chargé de négocier la paix entre ces bandes armées et des États africains (Mali, Niger et Soudan par extension) avec lesquels elles étaient en conflit.

Pour couronner ce tableau non moins impressionnant dans le contexte actuel de crise sécuritaire au Burkina, le Général Djibrill Bassolé a occupé le portefeuille ministériel des affaires étrangères sous le régime de Blaise Compaoré; ce, jusqu’au dernier gouvernement de ce régime déchu fin octobre 2014.

Plongé au cœur de la diplomatie au triple plan sous-régional Ouest-africain (CEDEAO, UEMOA), continental africain (UNION AFRICANE) et à l’international (ONU), en tant que ministre des affaires étrangères, c’est bien naturellement que le Général Djibrill Bassolé a pu étoffer son carnet d’adresse qu’il a enrichi des acteurs du monde diplomatique africain et international.

Et à propos justement de la chute du régime Compaoré, qui a libéré grandement le boulevard menant au sommet du pouvoir à l’équipe Kaboré qui y est parvenue en décembre 2015, il a fallu à l’équipe dirigeante actuelle du Burkina Faso, en dissidence ouverte en 2014 contre le pouvoir Compaoré, de s’assurer la collaboration du…Général Djibrill Bassolé, pour réussir, comme on l’a vu, l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.

Cette préciosité de la participation du Général Djibrill Bassolé à l’aboutissement heureux du coup d’Etat de fin octobre 2014 maquillé en insurrection populaire, c’est ce qui a permis aux insurgés et de connaître l’ aboutissement pour eux heureux de leurs actions internes visant à faire chuter le régime Compaoré et, de jouir de la bienveillance de la communauté internationale, lors même que rigoureusement, suivant le droit international, ils étaient dans l’illégalité en ayant provoqué la chute, par voie antidémocratique, d’un régime installé par voie démocratique.

N’eut été la collaboration du Général Djibrill Bassolé à cette insurrection, il est d’une évidence irréfutable, tenant compte de la réalité des forces en présence en octobre 2014, que les manœuvres d’éviction du Président Compaoré du pouvoir se solderaient par un échec très lourd.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets dans des conditions identiques, et les conditions aujourd’hui de la gestion du pouvoir par le régime Kaboré étant pires que celles d’octobre 2014 qui ont favorisé la chute du pouvoir Compaoré, le Général Djibrill Bassolé depuis en conflit ouvert contre le pouvoir Kaboré, constitue indiscutablement pour le régime de Ouagadougou un danger réel et imminent, dès lors qu’il échappera à son contrôle physique !

Parce que: la prison n’a réussi nullement à entamer la qualité du réseau relationnel diplomatique africain et international du Général Djibrill Bassolé.

Bien au contraire: son incarcération dans la prison militaire de Ouagadougou, dont l’arbitraire a été très suffisamment démontré à l’opinion publique, lui a permis de se poser en victime; victimisation qui a fait monter sa côte d’amour au sein de l’opinion publique, pendant qu’au même moment, celle du régime Kaboré s’est effritée du fait de l’échec de ce pouvoir dans la gestion en « bon père de famille » du Burkina Faso.

Clairement donc ainsi: la peur bleue qu’inspire au pouvoir Kaboré l’évacuation du Général Djibrill Bassolé, est légitime et se comprend.

Sauf que non seulement, cette peur n’est pas suffisante pour priver le Général Bassolé de son droit constitutionnel d’accéder aux soins appropriés que nécessite le niveau d’aggravation actuelle de la pathologie dont il souffre, qui certainement l’emportera en l’absence de ces soins appropriés à lui dus.

Par ailleurs, en analysant minutieusement le sort du pouvoir Kaboré, en conséquence de l’échec notoire objectif indiscutable de raison de son bilan de gestion des affaires de l’État Burkina Faso, le constat est implacable qu’il en est fini de ce régime, dans sa prétention à conserver le pouvoir à l’issue des élections de cette année 2020.

En effet, et cela relève du simple bon sens naturel des choses:

Je vois mal les Burkinabè renouveller leur confiance en un pouvoir qui leur a servi tout au long de son premier mandat, Tristesse, Désolation et Mort au quotidien, en guise de récompenses pour avoir placé leur confiance en lui à l’occasion des élections de décembre 2015. Très sincèrement.

De la sorte: il n’y a plus aucune raison suffisante pour le Général Djibrill Bassolé, loin du Burkina Faso pour des soins, d’entreprendre quoi que ce soit encore contre un régime à l’agonie, vivant les derniers jours de sa fin inévitable.

Sauf si le régime Kaboré ayant indiscutablement échoué dans son premier mandat, entend user de fraudes pour se maintenir aux affaires malgré l’évidence lui commandant de rendre le Tablier en toute Responsabilité.

Dans cette occurrence, oui: le régime Kaboré a effectivement à craindre de perdre tout contrôle physique sur le Général Djibrill Bassolé; parce que, et cela coule de source: il ne pourra raisonnablement laisser le pouvoir Kaboré jouir tranquillement de son deuxième mandat usurpé, acquis frauduleusement contre le bien-être des populations du Burkina Faso.

Ce qu’alors le Général Bassolé fera, s’impose de lui-même.

Tel est ici, mon avis de l’affaire Djibrill Bassolé contre Pouvoir Kaboré, dans l’urgence absolue où se trouve le Général d’être évacué pour disposer de soins appropriés là où les conditions le permettent.
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